Depuis le comité de pilotage du 9 juin, les associations d’opposants au tracé du CFAL passant au plus près de la ‘agglomération lyonnaise par la vallée de l’OZON, ont fait monter d’un cran la mobilisation au sud de Lyon. En effet, le tableau comparatif des sept tracés encore soumis à étude, laisse apparaître que les tracés proches de Lyon répondraient à plusieurs critères importants pour l’Etat : moindre coût, moindre consommation de terres agricoles, raccordement plus facile à la plate-forme de SIBELIN, raccordement plus aisé à la Loire, à la rive droite du Rhône, à Saint-Etienne, au Massif Central.
Un des principaux points de discussion est l’étendue des nuisances sonores. RFF estime qu’à une distance de 500 mètres de part et d’autres d’une future voie, 600 foyers seraient « impactés » par le bruit des trains sur les voies nouvelles, une bonne partie du tracé étant enterrée.
Les responsables de la Fédération FRACTURE, ont une autre analyse. Ils publient une étude critique des travaux présentés par Réseau Ferré de France. La Fédération parle d’une « manipulation des chiffres par RFF . Pour Philippe Chapand, chargé de la communication de l’association, en effet, il ne suffit pas de compter les habitants vivant près des voies nouvelles, mais il faut compter aussi les habitants vivant le long de voies actuelles où le trafic serait accru. « RFF compte entre 500 habitants et 2800 habitants là où 6 700 à 26 100 personnes habitent. Il y a donc un facteur de 1 à 10 entre les chiffres évoqués par RFF et le nombre de personnes habitant à proximité des différents fuseaux. ». L’association élargit même, en estimant que sur une bande de 4km, ces chiffres passent entre 28 600 et 124 200 habitants.
Pour le tracé le long de la ligne à grand vitesse
La Fédération critique aussi plusieurs autres points des différents tracés présentés le 9 juin. Elle déploie différents arguments pour indiquer qu’un tracé longeant la ligne TGV Lyon Méditerranée serait moins nuisible sur le plan des nuisances.
Pour elle, les fuseaux du Nord aboutissent à un trajet Grenay-Peyraud plus long. Ils augmentent la longueur de parcours de 12 à 14 kms ce qui impacte directement les performances d’exploitation. Les fuseaux du Nord augmentent sensiblement, selon la fédération, le linéaire de voies existantes utilisées ce qui accentue les risques. L’association compte “trois passages à niveau répertoriés comme points noirs par la SNCF suite à l’accident dramatique survenu en Haute-Savoie”. L’utilisation des voies actuelles ne permet pas de séparer les sillons de fret des sillons de TER. Pour FRACTURE, la circulation de trafics voyageurs et de trafic de fret sur les mêmes voies impacterait à la fois les performances du Fret mais aussi celles des TER. L’association est favorable à un contournement ferroviaire dédié uniquement au fret.
Pour en savoir plus sur les positions de F.R.A.C.T.U.R.E : Fédération Régionale des Associations Contre le Train en zone Urbaine et pour le Respect de l’Environnementen particulier pour voir les cartes réalisées par les associations : http://fracture-web.net/Sommaire.htm
