La première pierre du chantier de modernisation de l’usine de dépollution des eaux usées de Chambéry métropole a été posée le vendredi 12 février. Louis Besson, président de Chambéry métropole, Jean-Maurice Venturini, vice-président chargé de l’eau et de l’assainissement, Bernadette Laclais et Françoise Dornier, respectivement maire de Chambéry et maire-adjointe du quartier de Bissy, Michel Dantin, président du comité de bassin Rhône-Méditerrannée et Corse, Claude Giroud, conseiller général et Thierry Repentin, sénateur ont assisté à cette cérémonie.
Les eaux usées de 95% des foyers de l’agglomération chambérienne arrivent à l’usine d’épuration qui traite aussi les eaux industrielles et une partie des eaux de pluie. Construite entre 1964 et 1977, modernisée en partie en 2001, c’est l’usine d’épuration la plus importante de Savoie.
Les travaux ont pour objectif d’augmenter les capacités et d’assurer une meilleure fiabilité de traitement des eaux usées, notamment d’origine industrielle. L’usine est en effet aujourd’hui en surcharge, elle peut traiter les déchets organiques de 220 000 “équivalents-habitants” (EH),et les travaux en cours visent à porter cette capacité à 260 000 EH. La nouvelle usine permettra aussi de mieux sécuriser l’équipement en cas de pannes.
Les nouvelles installations permettront d’assurer une meilleure gestion des arrivées d’eau exceptionnelles. provoquées par des pluies intenses. Le dimensionnement de l’usine actuelle ne permet pas de traiter correctement certains pics de pollution, très ponctuels. La part d’effluents industriels agroalimentaires conduit au développement chronique de bactéries filamenteuses qui perturbent le fonctionnement dans les bassins d’aération. De plus, en période de pluie intense, une partie des eaux issues du réseau unitaire de Chambéry (qui collecte eaux usées et eaux pluviales dans la même canalisation) est rejetée directement dans la Leysse qui elle même se jette dans le lac du Bourget. Les nouvelles capacité permettront d’améliorer la qualité des eaux rejetées dans le milieu naturel, dans le Rhône, dans la Leysse et dans le lac du Bourget. Les études d’impact effectuées régulièrement dans le Rhône, où arrivent finalement les eaux épurées, sont globalement bonnes et respectent les normes en vigueur.
La nouvelle usine apportera des améliorations sur le plan de la valorisation des énergies et des sous-produits issus du processus d’épuration . Une production d’énergie sera réalisée à partir du biogaz issu de la digestion des boues (Méthanisation), de panneaux photovoltaïques, du turbinage de l’eau épurées. Les eaux épurées seront utilisées pour le chauffage ou le rafraîchissement des locaux par récupération des calories ou frigories.Les sous-produits seront eux-mêmes traités : lavage du sable (issu des réseaux et de l’usine) pour le réutiliser,
conditionnement des graisses pour en faire du combustible, déshydratation des boues pour des filières de compostage, production d’eau industrielle de qualité sanitaire.
Le projet de modernisation représente un budget de 45 millions d’euros financé par Chambéry métropole, avec le soutien de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (30%) et du Conseil général de Savoie (3%)
Le chantier débuté courant 2009 a consisté à réaliser différentes démolitions. Un carrefour giratoire a été construit. Cette modernisation permettra aussi une meilleure intégration dans son environnement du site intercommunal situé à Bissy. Le site comprend des usines d’incinération (gérée par Savoie Déchets depuis 2010), une station d’épuration et une déchetterie. Les travaux permettront l’amélioration de la circulation, aménagements paysagers, réduction des nuisances olfactives et sonores.
Une quarantaine d’entreprises engagées dans le chantier
_ Maîtrise d’ouvrage :
o Maître d’ouvrage : régie des eaux usées de Chambéry métropole
o Conducteur d’opération : direction de l’eau et de l’assainissement de
Chambéry métropole
_ Maîtrise d’oeuvre :
o groupement solidaire constitué de Bonnard & Gardel Ingénieurs Conseils
(mandataire) et IRAP (co-traitant)
o Architecte – Urbaniste – Paysagiste : groupement constitué de Babylone
Avenue, AGIBAT / CERA / EXA
_ Assistants maître d’ouvrage :
o Ordonnancement, pilotage, coordination : Bonnard & Gardel
o Coordonateur, sécurité, santé : Bureau BECS
o Contrôleur technique : Bureau VERITAS
o Géotechnicien : Géotec
o Lot 1 : équipements de traitement – Ventilation/Chauffage – Désodorisation :
STEREAU
o Lot 2 : électricité – MCR (commande, régulation, automatismes, supervision) :
INEO, SYLENE, CALASYS
o Lot 3 : locaux d’exploitation et Atelier – magasin : EIFFAGE construction,
EIFFAGE TP
o Lot 4 : génie civil et réseaux techniques : EIFFAGE construction, EIFFAGE TP,
GAUTHEY
o Lot 5 : VRD et Aménagements extérieurs : EIFFAGE travaux publics,
GAUTHEY, GONTHIER
> 45 millions d’euros d’investissement
(HT – valeur juillet 2009)
_ 13,4 M€ pour le lot 1 : équipements de traitement – Ventilation/Chauffage –
Désodorisation :
_ 4,8 M€ pour le lot 2 : électricité – MCR (commande, régulation, automatismes,
supervision)
_ 4,5 M€ pour le lot 3 : bâtiments (locaux d’exploitation et atelier – magasin)
_ 17 M€ pour le lot 4 : génie civil et réseaux techniques
_ 2,6 M€ pour le lot 5 : VRD et Aménagements extérieurs
_ 2,7 M€ pour les frais d’études, de maîtrise d’oeuvre et frais annexes.