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Pour une gestion raisonnée des océans

A quelques jours du Sommet de Copenhague qui se tiendra du 7au 18 Décembre, la Chine qui fait couler beaucoup d’encre, ne serait peut-être pas opposée à un engagement aux côtés des Occidentaux pour la lutte contre le changement climatique si on lui proposait des projets concrets et des interlocuteurs plus avisés.


C’est le sentiment que j’ai ressenti à l’occasion d’un évènement malheureusement pas relaté en Europe et cependant d’ampleur internationale, qui a eu lieu en Chine durant le cours de 2009 à Xiamen organisé par le WOW de Chine sous l’égide de prestigieuses organisations telles que : le IOC/WESTPAC (Intergovernmental Oceanographic Commission), PEMSEA de l’Asie, le SIWI de Stockholm, le UNDP-China et d’autre aussi importants.


Parmi les travaux du Laboratoire PACTE (Politique, Action-Public et Territoire) figure l’élaboration d’une méthodologie de gestion des risques, particulièrement ceux liés aux « incertitudes ». Le mode de gouvernance est un point phare de mon travail qui se veut néanmoins pluridisciplinaire. Un de mes articles ayant été accepté, j’ai été invité par le comité international de sélection, à intervenir à l’occasion de la dernière rencontre internationale du cycle de quatre « Forums Scientifiques Internationaux du World Ocean Week 2009, à Xiamen.


Management et politique


La question centrale était «Comment résorber le fossé entre le management et la politique », ce qui est de prime abord révélateur d’une volonté clair de lutter contre les diverses pressions exercées sur l’environnement et la société. Le sujet de ce Forum était « Management des Bassins hydrographiques et des Estuaires ». Doit-on élaborer de nouvelles lois ou améliorer celles existantes destinées à protéger les Océans et à gérer les Estuaires, les Bassins Versants, les Récifs Coralliens et les zones Humides ?


Xiamen, est une petite île de 2.25 millions d’habitants qui dispose de 234 km de côtes et compte 31 îles de tailles diverses. Elle est riche de plus de 60 espèces faunistiques importantes pour l’économie et des espèces protégées telles que le Dauphin Chinois des limules, des aigrets des mangroves, etc… Aussi, la seule pensée que ce pays ne se soucie pas de l’avenir de la planète parait absurde puisque son économie est basée sur les ressources de la mer et de la terre. La question de la gestion des ressources en eau est complexe. C’est la raison pour laquelle plus de 200 spécialistes du monde entier ont été sélectionnés dans toutes les disciplines scientifiques, de l’océanographie à la sociologie, l’hydrologie, le droit international, l’aménagement du territoire, la géologie, biochimie, l’agriculture, etc.…, pour intervenir tout au long de l’année 2009 sur quatre cycles de Forum avec des séances de travail en fin de chaque Colloque.


Modélisation biosociale


Ainsi le 7 novembre 2009, riche de ma modeste expérience en matière de gestion des ressources en eau mais fort de mon potentiel d’innovation je suis intervenu lors de la rencontre. Seul représentant Français, j’ai défendu trois points qui me paraissaient essentiels :


La nécessité d’intégrer les incertitudes aux modèles de prévisions, notamment par un nouvel outil « la Modélisation Biosociale » que je développe avec des collègues de PACTE.


– Une plus grande flexibilité des lois, afin d’être plus réactif face a des phénomènes de Sur-Risques Majeurs ou MOJ en anglais.


– La nécessité de promouvoir l’innovation Bioécologique, comme le projet qu’a développé l’entreprise SMISD de réaffectation de certaines zones Humides tels que les mangroves, les estuaires ou les permafrosts, l’Ecosphère Urbaine par une maîtrise des chaînes trophiques.


Un changement total


Le constat a été reconnu qu’un processus a été déclenché depuis le début de la période industrielle, pour lequel il n’existe pas de retour. Quoi que nous fassions, nous allons assister à un changement global du climat, avec des étapes diverses telles que : élévation du niveau des océans avec acidification et augmentation de la chaleur ayant diverses conséquences sur la biodiversité marine, mais aussi d’intrusions et de pollution des terres et risques avérés de pénuries alimentaire.


L’exemple du HotSpot survenu aux Caraïbes et au Sud de la Floride de mars à octobre 2005 a été pris. Il s’agit de la plus grande catastrophe écologique de l’histoire de la science. Il s’agit selon les spécialistes, d’une augmentation de plus de trois degrés de la température de surface de la mer, soit de 29 à 32°Celsius. Cela a conduit à un blanchiment de près de 60% des coraux. Le concept de SRM, correspond a deux phénomènes qui résultent a la conjonction d’anomalies telles que : Les incertitudes liées tant à : notre modèle économique qu’aux aléas climatiques, ou a une chute de météorite (ou le hasard, étudié en physique quantique), la périclité de la Terre, etc…plus les effets combinés des GES et autres produits toxiques : CO2, CH4, SO2, NH4, etc… plus les inconnus tels que : la fonte des calottes glaciaires (vitesse) et du permafrost, etc.


En fin de journée du 7 Novembre du Colloque, ont été définis par l’équipe d’experts les points qui devaient faire l’objet d’études approfondies et urgents. Il s’agit de la prise en compte des incertitudes dans les plans et programmes de développement, de développer une gouvernance avec une participation des populations dans l’action publique, une cohérence de l’action public entre les diverses sphère des Gouvernements : Etat – Région – Commune. De plus au niveau scientifique, il est urgent de développer la coopération internationale et surtout la pluridisciplinarité dans la recherche qui est très peu développée en France.


Je terminerai en relatant les propos exaspéré du Dr Humming Yu, responsable de l’Institut des Affaires Maritimes et de la Direction d’Etat des Océans « Nous en avons assez des conférences qui ne mènent à rien et voulons des projets concrets afin de préserver nos ressources et protéger la biodiversité». Il semble bien que la Chine ait les même ambitions que l’Europe, d’offrir aux générations futures une planète vivante, peut-être faut-il que nos politiques changent de stratégie et surtout de locuteurs. Le fait que cet évènement majeur n’a pas été relaté sur le continent européen, exprime déjà une manque de communication avec un pays que je crois pou voir le dire, constitue un allié de l’Europe dans la lutte contre le Changement Climatique.


Jean Luc Siméon


simeonjl@hotmail.com


Le chapeau et les intertitres de ce texte à peine retouché proposé par Jean-Luc Siméon, dont de la rédaction d’Enviscope.com.

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