La Fédération des Chasseurs du Rhône relaie une prise de position de la Fédération des chasseurs de France qui dénonce l’absence d’action des pouvoirs publics sur la disparition des biotopes. « Depuis plus de 15 ans, note le communiqué, en partenariat avec le monde agricole, les Fédérations Départementales de Chasseurs financent l’implantation de jachères environnement faune sauvage, destinées au couvert, à la nourriture et à la reproduction de la petite faune de plaine. C’est ainsi que 37 000 hectares de trèfles, sarrasin, blés noirs et autres ont permis le maintien de nombreuses espèces mises à mal par les impératifs de l’agriculture productiviste» Dans le Rhône par exemple, en secteur viticole, la Fédération des Chasseurs mène avec le secteur agricole, avec le soutien de la Chambre d’Agriculture, des actions pour la mise en place de bandes fleuries. La fédération agit aussi pour la plantation de kilomètres d haies.
La moitié de la surface a disparu
Or, souligne la Fédération Nationale des Chasseurs, depuis 2001, 50% de la surface destinée à la faune sauvage a disparu.La régression des surfaces en jachères est devenue vertigineuse depuis 2007, date de la suppression du gel obligatoire décidé par l’Europe. Devant les tensions mondiales sur les prix de plusieurs produits agricoles, la Commission européenne a allégé la politique de jachère. Avec seulement 17 000 hectares en jachère environnement faune sauvage en 2009, la faune est menacée.
Les chasseurs pensent que l’implantation de bandes tampons enherbées obligatoires autour des cultures, prévue par la nouvelle conditionnalité de la PAC en 2010 ne va pas pallier le déficit de diversité. En effet, les bandes seront enherbées en ray-grass pour mieux protéger les sols et les eaux. Les chasseurs ne croient pas non plus que l’obligation de maintenir 1% de surface en éléments dédiés à la biodiversité, que ce chiffre atteindra 5% en 2012. Soyons sérieux suffiront à maintenir a biodiversité, car les bordures de champs sont broyées toute l’année. ce ne sont pas les bordures de champs, dont le broyage est autorisé toute l’année qui sauveront la biodiversité ordinaire en France. « Aujourd’hui accablés de voir leurs efforts réduits à néant, ils attendent des engagements concrets et efficaces au lieu de promesses incantatoires» termine le communiqué de la Fédération Nationale des Chasseurs.
