La délégation régionale de l’Union des industries Chimiques Rhône-Alpes a confirmé vendredi lors d’une conférence de presse, la gravité de la crise traversée en 2009 par le secteur. La production chimique française a reculé de 9,7% dans le secteur en 2009 par rapport à 2008.
Après un point bas un premier trimestre 2009, le secteur a connu un rebond, surtout en raison de la demande asiatique, zone qui connait la plus forte croissance économique. L’Asie est d’ailleurs devenue la première zone de production chimique au monde. L’industrie chimique française reste en 2008 la cinquième industrie chimique au monde (derrière les USA, le Chaine, l’Allemagne, le japon, mais la production français représente 4,4% d’une production mondiale de 1950 milliards d’euros.
Le chiffre d’affaires de la chimie française a néanmoins reculé de 18% entre 2008 et 2009 (de 82 à 67 milliards d’euros, les exportations reculant aussi de 46,8 milliards d’euros en 2007 à 42,3 milliards d’euros en 2009. Les investissements aussi ont reculé, comme les effectifs : le secteur a perdu de 2007 à 2009 12 000 emplois (178 000 empois en 2009). Les investissements ont reculé de 3,01 à 2,54 milliards d’euros. Les investissements liés à la sécurtié, à la maitrise des risques et à l’environnement ont progressé en proportion. Les investissements en matière d’environnement ont représenté 7,6% du total.
Les mêmes tendances s’observent en Rhône Alpes, explique Gérard Guilpain, président de la Chimie Rhône-Alpes qui revendique la place de première région chimique en France. Rhône-Alpes comprend, en englobant la pharmacie et des activités connexes, 600 établissements qui emploient 42 000 salariés ( mais deux fois plus d’emplois induits). Sans la pharmacie, 500 établissements emploient 32 000 salariés, ce qui représente en tout 100 000 emplois. Rhône-Alpes concentre un quart de la recherche française, qu’elle soit publique ou privée.
Mais pour Gérard Guilpain, les principaux problèmes restent liés à la compétitivité de la chimie française dans un contexte de surcapacités mondiales. Le président de l’UIC Rhône-Alpes rappelle que les prélèvements obligatoires qui pèsent sur le secteur s’élèvent à 23% de la valeur ajoutée en France, contre 10% en Allemagne. Les entreprises demandent après la suppression de la taxe professionnelle, l’allègement des rigidités administratives. Les responsables d’entreprises déplorent en particulier la longueur des procédures pour obtenir des autorisations.
Le secteur met aussi en avant ses atouts, en particulier le fait d’être déjà engagé largement dans la construction d’une chimie verte, dont une partie repose sur la chimie basée sur le végétal.