Le syndicat CGT et UGICT-CGT des TCL alerte les élus du SYTRAL sur le contenu de la nouvelle Délégation de Service Public au profit du seul candidat ayant déposé un dossier, Keolis Lyon.
L’annonce inattendue d’Annie Guillemot, Présidente du SYTRA dès le 2 septembre, du choix de Keolis, “ nous interroge sur le fonctionnement démocratique du conseil syndical, où les élus y siégeant apparaissent comme de simples faire-valoir à des décisions prises ailleurs que dans les instances prévues à cet effet.”
” Le bilan du contrat en cours nous laisse fortement sceptique sur la volonté de Keolis à assurer un service public de transports publics de voyageurs alliant sécurité, efficacité avec un haut niveau de dialogue social au profit de la collectivité et des usagers.”
Le syndicat a porté à la connaissance des élus des informations sur les dysfonctionnements relevés par la CGT et UGICT CGT. Selon le syndicats, le coût direct des accidents et maladie d’origine professionnels (AT-MP) a explosé à tel point qu’il est plus de 2 fois supérieur à celui de la RATP pour 10 fois moins de salariés.
Pour Keolis Lyon, le cout est de 6 M€/an pour 4500 salariés, alors qu’il est pour la RATP de 2,5M€/an pour 45 000 salariés.
Les experts estiment que le coût indirect de cet état de fait est estimé entre 21 et 28 M€ par an, une somme épongée par le contribuable.
La CGT signale aussi la ” baisse du savoir-faire et des compétences au niveau de l’exploitation du Métro, principalement sur les textes régissant (RSE) la sécurité des transports guidés.” L’utilisation prolongée à l’extrême du matériel roulant bus et métro n’est plus en adéquation avec la gestion de la maintenance (diminution des effectifs, diminution des compétences), ce qui provoque une vétusté aggravée.
Pour la CGT il aurait été ” sans doute opportun que le SYTRAL auditionne les organisations syndicales représentatives de l’entreprise pour, d’une part, les écouter sur le bilan de la convention en cours et, d’autre part, prendre note des besoins sociaux exprimés par les salariés. (…° Il ne s’agit pas de dresser un cahier revendicatif mais bien d’un moment d’échange permettant à l’autorité organisatrice de la mobilité d’avoir une vision différente que celle proposée par KEOLIS notamment sur les enjeux sociétaux.”