La lutte contre la Chrysomèle favorise la concertation apiculture-administration

A l’occasion de la gestion de la Chrysomèle, l’administration a largement associé les apiculteurs qui avaient déploré en 2007 avoir été informés dans des délais trop courts.


Cette année, « les apiculteurs concernés ont été prévenus par courriers et invités à prendre toutes les précautions qu’ils jugent nécessaires à la protection des ruches durant les périodes de traitements. » explique le communiqué de la Préfecture du Rhône. Les agriculteurs dont les champs pourront être traités, ont été invités à contacter les apiculteursvoisins . Les organisations apicoles ont été invitées à participer à la réunion du comité régional de lutte contre la Chrysomèle qui a réuni les organisations agricoles, les chambres d’agriculture, des représentants des collectivités, en tout une quarantaine d’institutions ou organisations invitées à organiser une lutte efficace, dans l’urgence, sans se perdre dans des considérations générales.


Traitements avant et après la présence du pollen de maïs


La lutte préventive contre la Chrysomèle a déjà tenu compte de la présence des abeilles. Les périodes de traitement ont été déterminées avant et après la production de pollen par le maïs, pour éviter de nuire aux insectes pollinisateurs. L’épandage d’insecticides a été réalisé pendant la première décade de juillet ou pendant la première décade d’août.


Le secteur apicole est encore trop mal organisé pour recevoir efficacement les informations et surtout pour les diffuser à tous les apiculteurs. Les syndicats font ce qu’ils peuvent, en diffusant, comme le Syndicat d’Apiculture du Rhône, l’information sur leur site internet.


L’administration fait aussi ce qu’elle peut. Les contacts n’ont sans doute pas été assez réguliers ces dernières années pour des actions efficaces. Les directions des services vétérinaires ne connaissent pas tous les détenteurs de ruches et les lieux où des colonies sont installées. Les déclarations annuelles de ruchers ne sont plus obligatoires, de même que ne sont pas respectées les déclarations de maladies affectant les abeilles, pourtant obligatoires. De même il manque sans doute de plan d’évacuation, de zones de replis pour installer dans de bonnes conditions sanitaires des ruchers que des épandages menaceraient.


Des enquêtes si nécessaires




Les administrations, malgré leurs moyens parfois insuffisants, sont sensibilisées aux problèmes sanitaires des abeilles, y compris pour engager des enquêtes en cas d’intoxication par des produits phytosanitaires. Encore faut il que des déclarations soient faites dans les délais, avec des informations précises, pour que des agents sanitaires se rendent sur place.


La situation devrait évoluer avec la réorganisation des services de l’Etat en 2009. Le directions des services vétérinaires se rapprocheront des services chargés de la protection des végétaux. Un grand pas pour les abeilles.


michel.deprost@free.fr


Nous pouvons nous permettre de livrer un commentaire . Un récent voyage en Slovénie nous a fait découvrir que l’implication des pouvoirs publics locaux était plus forte dans ce pays à la culture apicole très avancée. Pour aider les apiculteurs à lutter contre Varroa, un redoutable parasite des insectes, l’Etat procède à la distribution gratuite d’un traitement, une méthode préventive qui se révèle être in fine plus économe que l’inaction.





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