La ligne Clermont-Ferrand Béziers fait partie des lignes traversant le Massif central dont la future Région Auvergne Rhône-Alpes devra s’occuper avec la future Région réunissant Midi Pyrénées Languedoc Roussillon.
La ligne Clermont-Ferrand/Béziers traverse des régions très peu peuplées. Elle présente des enjeux en termes d’aménagement du territoire, de maintien d’activités, de développement économique et touristique. Mais aujourd’hui sa fréquentation, très faible et surtout celle d’une clientèle qui se déplace pour des raisons personnelles et de loisirs. Entres les deux extrémités, les agglomérations de Clermont-Ferrand et de Béziers, la ligne dessert des localités qui souvent comptent peu d’habitants (1).
La ligne sur laquelle les investissements ont été stoppés ou ralentis, a aussi des limites techniques. Elle est à voie unique d’Arvant à Béziers, et elle n’est électrifiée que de Neussargues à Béziers. A part quelques sections aptes à des vitesses comprises entre 100 et 140 km/h, la majeure partie de la ligne est circulable à des vitesses comprises seulement entre 50 et 90 km/h. Entre Neussargues et Millau, 74 kilomètres sur 159 km imposent des ralentissement. D’autres ralentissements pourraient intervenir d’ici trois ans entre Bédarieux et Millau. Les travaux de stabilisation en l’état de la ligne sur la période 2015 – 2020, d’un montant total d’environ 30 M€, ne semblent pas prévus à ce stade. Ces travaux sont estimés à près de 90 M€ pour la période 2020-2025.
Renoncer au train au profit de l’autoroute
La Commission propose plusieurs solutions pour réduire les dépenses, optimiser les infrastructures. Compte tenu de la présence de l’autoroute Clermont-Ferrand-Béziers/Montpellier, l’analyse des flux de la ligne conduit la commission à préconiser un transfert sur autocar. Ce transfert peut constituer l’opportunité de proposer des dessertes plus rapides, plus nombreuses et adaptées aux flux (tout en ayant un coût moindre) en desservant au choix soit Béziers soit Montpellier
La politique de desserte ferroviaire pourrait se concentrer sur Massiac, Saint-Flour, Saint-Chély-d’Apcher, Marvejols et Millau. La commission précise enfin que la pérennité de l’infrastructure pour la desserte fret de Saint-Chély-d’Apcher devra être garantie, au titre des enjeux industriels, ce qui nécessitera la poursuite des opérations de maintenance. Cette option se traduirait par une reprise du trafic de cabotage par les futures régions Auvergne-Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Par cohérence du point de vue de l’exploitation, la commission recommande que les offres TER et autocars TET soient regroupées ensuite sous une gouvernance inter-régionale unique, avec accompagnement financier de l’Etat.
1) Le nombre d’habitants est indiqué en milliers entre parenthèses : Clermont-Ferrand (467,2); Arvant(-); Massiac (1,8); Neussargues (1,0); Saint Flour (6,7); Banassac(0,9); Campagnac (1,0), Séverac le Château (2,4); St Rome (0,1); Tournemire (0,4); Ceilhes(0,3); Béziers (71,4); Le Bousquet (0,1); Bédarieux (6,3); Saint Chely; (1,0) ; Brassac-les-Mines (3,3); Millau (21,6); St Georges de Luzençon(0,1); Issoire (14,2); Aumont-Aubrac (1,1); Marvejols (5,0) Magalas (3,1)