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Clermont-Ferrand, « la capitale d’équilibre de l’ouest régional »

Pour Olivier Bianchi, Maire de Clermont-Ferrand, l’agglomération d’Auvergne  est une métropole d’équilibre de la nouvelle Région Auvergne-Rhône-Alpes. Le maire de Clermont-Ferrand a répondu aux questions de Sylvain d’Huissel de Lyon Pôle Immo et de Michel Deprost, d’Enviscope.com

 

Depuis le début de l’année, le périmètre de la Région a évolué. Quelle est la place de Clermont-Ferrand et de l’agglomération clermontoise au sein de cette nouvelle Région ?

Olivier Bianchi : J’étais favorable à cette géographie, beaucoup plus qu’à l’hypothèse Limousin Auvergne. Je considère que nous avons une chance d’être dans l’attractivité et le dynamisme de la région rhônalpine. Pour la région Auvergne, c’est une possibilité de se sortir d’une sorte d’inotropisme du Massif Central et de s’arrimer à une région qui pèse au niveau européen.

Par ailleurs, la géographie de la nouvelle région est assez cohérente. La Région comprend au nord une bande de villes moyennes, plutôt dans la plaine. C’est le cas de Moulins, Montluçon, mais aussi Bourg-en-Bresse. Au sud se trouve une bande, accidentée, plutôt rurale, vieillissante, avec des villes plus petites, et qui, elles aussi, ont des particularités communes, en Ardèche, en Haute-Loire, et dans le Cantal. Au milieu, vous avez une sorte de colonne vertébrale métropolitaine  avec Annecy, Genève, Chambéry, Grenoble, Lyon, Saint-Etienne, et Clermont-Ferrand. Cette géographie a du sens lorsqu’on la regarde horizontalement.

Lorsqu’on la regarde verticalement  le couloir rhodanien, et deux pôles d’équilibre, le pôle d’équilibre à l’Est, avec la capitale du Dauphiné, Grenoble, et le pôle d’équilibre à l’Ouest, avec la capitale de l’Auvergne, Clermont-Ferrand.

La place que nous voulons occuper est celle de la capitale d’équilibre de l’ouest régional, avec trois objectifs. Le premier, est d’être un pôle de stabilité et de conserver un rôle fort dans cette nouvelle région. Il est aussi possible d’arrimer dans le débat régional tout l’ouest de la Région, puisque nous avons traditionnellement un dialogue avec Moulins, Aurillac, Montluçon, ou Vichy.

Certes, nous avons perdu la capitale politique. Mais Grenoble n’a jamais été la capitale politique de la Région ce qui ne l’empêche pas d’être une grande métropole. Nous avons gardé certains postes de commandement, comme la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, le Rectorat d’Académie d’Auvergne, la direction du patrimoine de la DRAC d’Auvergne Rhône-Alpes. De plus, le ministre de l’intérieur a annoncé qu’un des cinq pôles de cartes grises s’installera à Clermont-Ferrand.

Combien de postes cela représente-t-il ?

Globalement, nous avions 1300 fonctionnaires d’Etat déconcentrés sur Clermont-Ferrand, dans la réforme, nous en avons perdu 200 à 300. Beaucoup de postes de commandement sont partis, mais dans le même temps, il y a une « re-départementalisation » des préfectures. Globalement, nous avons gardé 1000 fonctionnaires. Il n’y a pas eu de grand exode public. Mais je rappelle souvent que Clermont n’est pas devenu cette ville parce qu’elle était la capitale administrative de l’Auvergne. Elle a échappé deux fois à sa destinée manifeste. Une première fois lorsque des industriels ont décidé de mettre du caoutchouc autour de tout ce qui roulait, et qu’ils ont créé Michelin. C’est d’ailleurs le seul site mondial sur une ville de province, et elle demeure toujours la première industrie de la grande Région.

La deuxième fois, c’est lorsque les élus municipaux de cette ville ont à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, décidé de créer une école municipale de droit et une école municipale de médecine, avec des employés municipaux rémunérés par la ville. Ils ont constitué un embryon universitaire. Pendant la guerre, l’université de Strasbourg a été rapatriée à Clermont-Ferrand, avant de devenir une université de plein droit. Aujourd’hui, ce sont 7 000 chercheurs publics et privés et 40.000 étudiants, sur une ville de 140.000 habitants. Cela veut aussi dire 50.000 habitants qui ont moins de 25 ans. Nous sommes donc une ville jeune, innovante, et dynamique.

Aujourd’hui, ce qui fait notre force, c’est d’avoir Michelin, l’Université, les chercheurs, l’hôpital. Nous avons donc d’ores et déjà un certain nombre de fonctions métropolitaines, que nous devons conserver. L’objectif est donc de renforcer ces pôles. C’est pour cela que je veux transformer cette agglomération en Communauté urbaine, d’abord pour peser au même titre que les autres, avoir le même panier de compétences, et pouvoir soutenir le développement économique du territoire.

A quelle date cette transformation en communauté urbaine sera-t-elle effective ?

Au premier janvier 2017. L’accord politique a été finalisé le 1er avril avec l’ensemble des 21 maires. Fin mai, nous aurons un conseil communautaire qui va valider le projet de territoire, le pacte de gouvernance, et le transfert des compétences. Nous avons d’ailleurs déjà transféré en avril la compétence tourisme. Par la suite, ceci fera le tour des communes. Puis, en octobre-novembre, je ferai une délibération de transformation en communauté urbaine, qui fera le tour des communes. Ce n’est qu’à partir de là que la préfète prendra son arrêté pour une transformation en communauté urbaine au premier janvier 2017. Nous serons alors une communauté urbaine de plein droit.

Pourquoi ceci ne s’est pas fait avant ?

Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas sûr que Clermont-Ferrand ait une grande tradition intercommunale. Il y a eu des syndicats intercommunaux, une COMAC (NDLR : Communauté d’agglomération Clermont Communauté). Mon prédécesseur avait en effet fait passer un seuil en 2000 en transformant (l’EPCI) en Communauté d’agglomération. Nous avons donc un peu de retard, mais nous avançons. Il faut savoir que la loi nous a permis la communauté urbaine, car nous dérogeons au seuil démographique. C’était une opportunité, je l’ai saisie, avec les élus de l’agglomération.

 

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