L’ouverture à la concurrence, par des appels d’offre est déjà une vieille pratique dans le domaine des transports urbains où les Autorités organisatrices de Transports remettent régulièrement en concurrence les marchés. Le résultat a été un clair développement des transports urbains partout en France.
L’ouverture du marché des trains régionaux à la concurrence a eu de très bons résultats en Allemagne. Nul doute que l’efficacité économique et social d’un pays tient à son système de transport.
Il serait intéressant d’agir de même pour les transports régionaux, qui se sont déjà fortement développés, mais atteignent dans beaucoup de régions des paliers. Evidemment les régions françaises ont des contraintes: densités faibles de populations, zones de montagne, nombre d’ouvrages d’art. Le train en France oûte plus cher. Les régions ont beaucoup dépensé pour faire décoller le train, proposant même parfois des tarifs trop peu élevés.
Rhône-Alpes s’est engagée audacieusement dans le cadencement, avec un réel succès, mais parfois des tensions sur un réseau en cours de modernisation.
Que pourrait apporter une ouverture du marché? De nouvelles manières de faire préférer le train d’abord. De l’innovation. De nouvelles améliorations des services, même si la SNCF a fait de gros progrès. Une autre approche, permettrait peut être de mieux gérer certaines relations, certains créneaux horaires où l’opérateur historique, avec ses contraintes, n’ose pas s’avancer.
Le débat mérite d’être ouvert.
Et il aurait le mérite d’ouvrir le débat du transport de marchandises où la France est toujours à la traine. Faute d’ouverture du marché à la concurrence, les chargeurs n’ont pas d’autre choix que les contraintes de la SNCF. Là aussi, des opportunités pourraient exister de développer des Opérateurs Ferroviaires Locaux, capables d’exploiter avec rentabilité, des lignes, des plates formes.
Pour prendre le virage de la transition énergétique dans les transports.