Mais la référence est retombée. Sarkozy a lâché: l’écologie c’est fini. Les ailes des énergies renouvelables, largement déployées ont été brisées brutalement. Le lobby nucléaire et EDF sont soupçonnés d’être intervenus pour justifier des coupes dans un programme d’incitations menées à la demande même des tenants du secteur des ENR.
Les objectifs de l’agriculture bio n’ont pas été atteints et la réduction des usages de produits phytosanitaires n’a pas été aussi spectaculaire que prévu. Le trafic routier n’a pas été maitrisé. Entre espoirs déçus, manque de réalisme, volontarisme rogné par la crise, le Grenelle laisse un bilan mitigé pour une société encore largement obsédée par le modèle dominant de consommation. Il reste une mobilisation pour les économies d’énergie, pour le bâtiment, une dynamique qui doit effectivement être relancée.
Nicole Bricq souhaite une Conférence à laquelle participeront les Parlementaires. C’est un lien normal avec la légitimité démocratique. Elle veut associer les collectivités territoriales. C’est un des traits de sa vision: tout ne se décide pas à Paris et dans les ministères. Nicole Bricq veut emmener les collectivités à Rio.
La relance de la dynamique doit être gérée dans une certaine continuité, qui est celle de l’Etat, avec un souci le mieux faire, et non pas avec le souci de régler des comptes. Il y a encore beaucoup de chantiers à mener, en particulier sur les plans énergétique et économique pour engager une véritable transition écologique.
Le Grenelle a vécu. Vive la Conférence environnementale!
