La ZAC Confluence qui sortira de terre à Lyon d’ici à 2015 répond aux critères prévus par le programme européen Concerto. Les bâtiments devront y consommer deux fois moins d’énergie que la règlementation thermique actuelle et produire deux fois plus d’énergies renouvelables. Le programme respecte dont le facteur 4, c’est à dire la division par quatre de la consommation d’énergie fossile.
Les objectifs précis sont les suivants, par rapport à la réglementation thermique 2000.
Pour les logements, la consommation de chauffage doit être inférieure à 60 kWh/m2/an, pour une moyenne nationale estimée à 110 kWh/m2/an. Pour l’eau chaude sanitaire, la consommation doit être de 25 kWh/m2/ ans, contre une moyenne nationale estimée à 40 kWh/m2/an, soit une diminution de 37%. Pour l’électricité enfin, la consommation doit être de 25 kWh/m2/ an, contre une consommation actuelle estimée au double.
Pour les bureaux, les besoins sont évidemment moindres, sauf pour la climatisation. Les objectifs du programme Concerto sont de moins de 40 kWh/m2/an, pour l’eau sanitaire de moins de 5 kWh/m2/ an. Pour les autres usages électriques, la consommation doit être de 35 kWh/m2/an.
620 logements, 14 000 mètres carrés de bureaux
Pour la ZAC Confluence, trois ilôts sont concernés par Concerto. Ils comprennent 620 logements, 14 000 mètres carrés de bureaux, et 4300 mètres carrés de commerces et d’activités en pied d’immeubles. Les travaux ont commencé pour deux ilôts, A et B, et ceux du troisième ilôt commenceront au mois de janvier prochain.
La production d’énergie renouvelable sera assurée par 2500 mètres carrés de panneaux photovoltaïques et par 900 mètres carrés de panneaux solaires. La production de chaleur sera aussi assurée par des chaudières à bois d’une puissance telle ( 200 kw environ) qu’elles ne nécessitent pas de procédure particulière au titre des installations classées pour l’environnement. Le bois sera évidemment du bois régional, mais le schéma d’approvisionnement n’est pas encore arrêté, explique Marc Jedlizcka, de l’association rhodanienne Hespul, chargée de la coordination du projet Renaissance pour la partie française.
Gilles Buna, adjoint au maire de Lyon rassure sur le flux de camions qui livreront le combustible: un camion par semaine suffira à transporter les plaquettes forestières nécessaires.
Bien sûr, la réalisation du projet revêt un caractère expérimental, pour les promoteurs, pour les entreprises chargées de mettre en oeuvre matériaux et équipements. Des études de suivi seront réalisées sur le plan technique pour mesurer l’écart entre les notes de calcul et les performances techniques, explique Guy Fabre, délégué régional de l’Agence Française de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie. Des études seront menées sur l’aspect économiques: coûts et surcoûts de construction prévus et effectifs. Enfin des études seront réalisées sur les usages des locaux par les occupants, habitants ou employés travaillant des les bureaux et commerces.
