Le laboratoire de l’INSA de Lyon mène une coopération avec le Conseil National d’Appui à la recherche du Tchad pour le développement de la construction en terre.
La terre est le matériau écologique par excellence : proche des lieux d’utilisation, doté de qualités d’inertie thermique, bon marché, facile à mettre en œuvre. C’est vrai en Europe, en Rhône-Alpes comme c’est vrai au Tchad, pays de près de 12 millions d’habitants, d’une superficie de 1,284 million de kilomètres carrés, bordé par le lac du même nom. Le lac Tchad d’une superficie de 5000 kilomètres carrés, environ 10 fois le lac Léman, évolue depuis de longues années dans le sens du rétrécissement.
Le directeur général Conseil National d’Appui à la recherche (CNA), Mahamoud Youssef a rencontré récemment ses collègues lyonnais de l’INSA pour développer un programme de coopération sur la construction en terre.
Comme de nombreux autres pays le Tchad cherche à valoriser ses ressources nationales pour réduire les importations et créer localement des activités et des emplois. La construction en terre fait partie de ces orientations, pour lesquelles le Tchad a engage des coopérations.
La construction en terre est la construction traditionnelle. Cette construction a des avantages: ressource de proximité, bon marché, de mise en oeuvre facile, dotée de qualités thermique.
Mais la terre a des inconvénients. Elle ne résiste pas parfois aux précipitations de la saison des pluies. Elle est aussi dans l’esprit des Tchadiens synonyme de tradition et de pauvreté. Seuls les plus pauvres vivent encore dans des maisons en terre. Or la terre peut retrouver ses lettres de noblesse, pourvu qu’elle soit mis en œuvre dans une optique moderne. Elle permet de bénéficier du confort moderne si la mise en oeuvre est améliorée. Les constructions en terre peuvent être très performantes si elles sont équipées de système photovoltaïques et solaire thermique.