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4000 oiseaux tués par hiver en Dombes: les tirs de Grands cormorans a ses limites

Le Grand Cormoran ( Phalacrocorax carbo sinensis) nidifie en Europe du Nord et migre en hiver dans les régions plus méridionales. L’espèce a été mise en danger avec la récolte des œufs pratiquée dans les régions de nidification pour la consommation et pour le commerce, voire l’exportation. La population de cormorans était habituée à migrer se rendant des côtes nordiques aux cotes méditerranéennes encore poissonneuses ils y a trente ou quarante ans. « Les cormorans passaient au dessus du Rhône, au cours trop rapide alors pour permettre des haltes. Les cormorans passaient à l’écart de la Dombes. Sans problèmes.



5300 couples il y a trente ans en Europe



Dans les années soixante dix, la population européenne était tombée à quelque 5300 couples, soient environ 10 000 individus. La catastrophe de l’Amoco Cadiz a ajouté au péril et en France la chasse autorisée jusqu’en 1976, ajoutait une pression dangereuse. La directive Oiseaux de 1979 a efficacement inversé les courbes de la démographie.


De 5300 couples on est arrivé à quelque 70 000 cormorans hivernants en France dans les années quatre vingts. Ce redressement surprenant a correspondu à une basse de la richesse en poissons des côtes méditerranéennes eutrophisées du fait de la pollution côtière. Les cormorans ont préféré alors d’autres zones de migration. Ils ont colonisé en hier les valls des grands fleuves, les grandes zones humides, puis des vallées secondaires.



Ils ont préféré les zones d’étangs, si possible avec une activité piscicole, la Moselle, la Sologne, un peu le Forez, et beaucoup la Dombes. Ces secteurs regroupent environ 10% des cormorans hivernants. Ils ont choisi de faire halte en Rhône-Alpes, alors que le Rhône totalement aménagé, offrait par ailleurs des plans d’eau plus nombreux, les retenues de barrages hydroélectriques étant des secteurs propices à l’installation.




« Dans la région dans les étangs de la Dombes, comme dans la Bresse, la Sologne, les cormorans ont trouvé des poissons portions, d’une poids de 350 à 500 grammes par jour, qui correspond à leur ration quotidienne » explique Vincent Gaget, délégué général du Centre Ornithologique Rhône Alpes ( CORA) Rhône.



Depuis une dizaine d’années, le cormoran a pris ses quartiers d’hiver dans le Val de Saône, dans la Dombes se regroupant par centaines le soir dans des dortoirs.



Il a fallu alors mettre en place une régulation a été mise en place, avec des plans de tirs, élaborés pour limiter le nombre d’oiseaux abattus. Pour la Dombes, le plan prévoit 3600 oiseaux, mais les tirs atteignent 4000 sans sanction. En France, plus de 30 000 Grands cormorans ont été tirés pendant la saison 2006-2007. Un tiers, plus de 10 000, a été tué dans les secteurs qui réunissent 10% de la population.



Pas d’impact sur la démographie



Mais cette régulation ne remplit pas tous ses objectifs. « On tue 25% des cormorans mais cela n’ a aucun impact. Ce sont les jeunes qui sont tirés, ceux qui sont fragiles et qui risquent de mourir, cela ne change pas grand chose à la mortalité naturelle » explique Vincent Gaget.



Les populations rebondissent donc facilement d’autant plus qu’elles ont une ressource alimentaire abondante, les espèces commercialisées, comme la carpe, mais aussi des espèces non commercialisables, comme la perche soleil ou le poisson chat.


ne croit pas aux difficultés des propriétaires d’étangs, à la menace concernant ces derniers.


Ces dernières années, la population de cormorans s’est plutôt tassée, signe qu’un maximum est peut être atteint, limité par la ressource. La population ne devrait pas aller plus haut. Pour lui la pression est plus forte de la part de l’agriculture, en particulier de la production de maïs.



michel.deprost@free.fr






Des Grands cormorans commencent à nicher


en Rhône-Alpes




Le CORA ( Centre ornithologique Rhône-Alpes) du Rhône compte chaque année en janvier depuis 1995 les Grands cormorans présents dans le département. Il n’y avait alors que cinq dortoirs à comptabiliser, mais depuis 1998 les tirs d’effarouchement et de destructions ont eu pour effet de multiplier les dortoirs. On compte aujourd’hui 22 dortoirs , sans que le nombre d’oiseaux ait diminué.


Pourtant, explique une note du CORA, dans du Rhône la destruction est autorisée depuis 2002 avec 150 individus pour cette première année. Pour l’hiver actuel (2007-2008) l’autorisation est réévaluée à 400 individus pour individus 427 tués en 2005-2006.


Dans l’Ain ou il y a que très peu d’oiseaux en dortoirs la destruction est autorisée à concurrence de 3 600 individus pour l’hiver 2006-2007.


Les effarouchements se poursuivent avec comme objectif et résultats de repousser très loin de la région. Mais au bout de dix ans le nombre de dortoirs augmente et le nombre de Grands Cormorans reste sensiblement le même.


Depuis 3 ans, note Vincent Gaget, délégué général du CORA Rhone, nous constatons une baisse importante des effectifs dans notre département »


Fait nouveau, le grand cormoran niche en région Rhône alpes depuis 2002 et deux à trois colonies de petites tailles sont suivies de très près.

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