Le professeur Pierre Pellerin, est décédé dimanche 3 mars à l’âge de 89 ans. Le Pr Pellerin, alors directeur du SCPRI ( Service central de Protection contre les radiations ionisantes) avait estimé peu après la catastophe de Tchernobyl, que la radioactivité arrivée depuis l’Est en France , ne présentait pas de risques pour la santé. La France située plus à l’ouest que l’Allemagne ou l’Italie, n’avait pas adopté de mesures provisoires concernant certains aliments ( salades, lait, etc. susceptibles d’être contaminés.
Plusieurs médias, des associations anti-nucléaires avaient véhiculé l’assertion selon laquelle Pierre Pelleroin aurait affirmé que le nuage s’était «arrêté à la frontière». En fait, Pierre Pellerin n’avait jamais prononcé cette phrase , tiré d’un titre de presse et la justice l’avait rétabli dans son droit.
En 2006, Pierre Pellerin avait été mis en examen pour «tromperie et tromperie aggravée». Il était entendu comme témoin assisté «sur les faits de blessures et homicides involontaires» à la suite de plaintes de l’Association française des malades de la thyroïde et de l’association antinucléaire Criirad. La procédure, vingt ans après, n’a pas permis de trouver des études scientifiques établissant le lien entre l’accident de Tchernobyl et l’augmentation de cancers. Aucune étude épidémiologique en Europe n’a comparé les évolutions en France et dans les autres pays qui avaient pris des mesures, les conditions météo étant de toutes les manières différentes et l’éloignement plus grand.
En novembre 2012 la Cour de Cassation avait confirmé l’arret de la cour d’appel de Paris qui mettait hors de cause le Pr Pierre Pellerin. L’arrêt concluait qu’il est, «en l’état des connaissances scientifiques actuelles, impossible d’établir un lien de causalité certain entre les pathologies constatées et les retombées du panache radioactif de Tchernobyl».