Le BARPI (Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industriels) revient sur l’accident dont ont été victimes le 9 mars 2015 deux conducteurs dans l’atelier de tri des déchets d’équarrissage d’une entreprise de Viriat (Ain).
Ce jour-là, les conducteurs de deux entreprises de transport sous-traitantes d’une usine d’équarrissage réalisent le dépotage d’une citerne d’acide sulfurique à 96% dans la cuve de leur client. Vers 10h, lors de la déconnexion du flexible de dépotage d’acide côté cuve, les deux conducteurs reçoivent des projections au visage. La douche de sécurité étant hors service, ils s’arrosent mutuellement avec un tuyau d’eau. Ils sont ensuite évacués à l’hôpital.
L’un des conducteurs, en formation, n’a pas respecté la procédure de dépotage. Il a fermé la vanne côté client avant l’arrêt de la pompe, laissant le flexible de dépotage chargé en acide sous pression. Lors de la déconnexion du flexible, l’acide a été projeté. Le second conducteur, expérimenté, n’a pas correctement joué son rôle d’encadrant.
Contrairement à la procédure, aucun opérateur du site n’était présent pendant l’opération de dépotage. Le fonctionnement de la douche de sécurité n’avait pas été testé avant le dépotage. Enfin, la zone de dépotage est exiguë et peu ergonomique, la vanne côté client étant située dans un coffret.
Le transporteur rappelle les procédures de dépotage à ses employés et sous-traitants.
– nécessité de contrôle des dispositifs de secours comme la douche de sécurité avant démarrage
– importance du respect de la chronologie de manipulation des vannes
– importance du port des EPI
