Le Réseau Sortir du Nucléaire ( siège à Lyon) signale des problèmes rencontrés en Allemagne avec le stockage de déchets nucléaires dans l’ancienne mine de sel d’Asse, dans le Nord de l’Allemagne, qui accueille depuis plus de 40 ans des déchets nucléaires de faible et moyenne activité à vie longue (FAVL et MAVL) .
Le réseau signale que depuis l’ouverture du centre de stockage, des problèmes d’infiltration d’eau se sont posés. Aujourd’hui, 12 m3 d’eau pénètrent chaque jour dans la mine. Le Réseau relaie plusieurs problèmes : affaissements, galeries menacées d’effondrement sur les déchets et saumure dans laquelle baignent les fûts, risque à moyen terme pour les eaux souterraines. Le réseau rappelle aussi la présence de 28 kg de plutonium (dont 10 microgrammes suffisent à tuer un être humain) au milieu des déchets de faible et moyenne activité…
« Devant cet état de délabrement dénoncé depuis des années par les populations locales, le Ministre de l’Environnement et de la Sûreté Nucléaire Norbert Röttgen (CDU, conservateur) préconise comme réponse provisoire de retirer de l’ancienne mine les 126 000 fûts, dont on ignore l’état de corrosion. Dix années au moins seront nécessaires pour cette opération, dont le coût est estimé par les autorités à 3,7 milliards d’euros. Les associations appellent à mettre en œuvre au plus vite cette option, « la moins pire de toutes ». Toutefois, elles soulignent que le problème des déchets n’en sera pas réglé pour autant, et continuent de dénoncer une gestion irresponsable. Norbert Röttgen, explique le Réseau Sortir du Nucléaire, a d’ailleurs réaffirmé la nécessité de remplacer au plus vite (d’ici 2020) le nucléaire par les renouvelables. ” Cette déclaration trouve écho jusque dans les rangs de la CDU, qui plaidait pourtant pour la prolongation de la durée de vie des réacteurs il y a encore quelques mois» explique le Réseau.
« Sortir du nucléaire » appelle les autorités françaises à tirer les leçons de l’expérience allemande, pour éviter, tant qu’il en est encore temps, de s’engager dans une option promise à l’échec. Le Réseau demande la fermeture du site de Bure prévu pour l’enfouissement des déchets radioactifs en grande profondeur, afin d’éviter des pollutions incontrôlables et irrémédiables. Le réseau demande l’abandon du projet projet de création du centre d’enfouissement pour les déchets dits “FAVL”, prévu pour être également implanté dans l’Est de la France. Le Réseau demande l’arrêt de la construction de nouveaux réacteurs et par une décision de sortie du nucléaire dans les plus brefs délais.
