Chaque année, afin de se soigner à domicile, près d’un million et demi de personnes utilisent des instruments tels que des seringues, des lancettes ou autre guides de cathéters. Mais quand ils sont usagés, ces instruments sont, la plupart du temps, jetés parmi les ordures ménagères. L’une des principales raisons est qu’il n’existe pas de points de collecte spécifiques pour ces déchets médicaux.
Ainsi, chaque année, près de 360 tonnes de déchets sont produites. Cela conduit à des risques sanitaires, notamment pour les agents qui collectent et trient ces déchets. Ils peuvent par exemple se couper, se piquer, ou attraper des germes.
UN ÉCO-ORGANISME AU PREMIER TRIMESTRE 2012.
L’arrêté qui définit le cahier des charges de la filière chargée de gérer les Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) perforants produits par les patients en autotraitement a été publié début février. Ce cahier des charges permettra l’agrément d’un éco-organisme au cours du premier trimestre 2012, ainsi que le déploiement d’un dispositif de collecte à travers tout le pays. Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement explique que la mise en place d’une filière de collecte « va permettre de renforcer la protection des travailleurs au contact des déchets ménagers, tout en sécurisant le circuit d’élimination de ces déchets ».
Ce dispositif permettra la mise à disposition gratuitement de collecteurs dans les pharmacies. L’objectif est que les patients puissent déposer leurs déchets médicaux perforants en toute sécurité dans des points de collecte spécifiques. Pour être agréés, les éco-organismes devront remplir plusieurs obligations. Ainsi, les collecteurs de déchets devront être dotés d’un dispositif de traçabilité, et donner les informations nécessaires aux patients. Par ailleurs, au moins 5 000 points de collecte devront être disponible à travers tout le pays selon deux critères :
– Un point tous les 15 kilomètres,
– Un point pour 50 000 habitants.
Les producteurs se sont regroupés au sein d’une structure commune, appelée l’association DASRI. Ils représentent l’ensemble des industries de santé qui contribuent à la filière. Cette association va déposer un dossier afin d’être agréée en tant qu’éco-organisme
