Comme elle l’avait promis la ministre était donc sur le terrain. ” Nous lui avons présenté les travaux de l’Institut, et les relations avec nos partenaires industriels dont certains étaient présents” explique Jean-Pierre Joly, Directeur général de l’INES.
Cette visite ministérielle permettra dans les messages et les décisions publics de montrer que la filière solaire, en particulier la filière photovoltaique, ne se résume pas à la visibilité des fabricants de produits finis. Le photovoltaïque, ce n’est pas que l’assemblage de panneaux.
Trois ministres: environnement, enseignement, recherche, formation professionnelle
Les responsables de l’INES ont pu montrer à trois ministres, Delphine Batho, mais aussi Geneviève Fioraso, Mnistre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et Thierry REPENTIN, Ministre de la Formation professionnelle que le lien recherche-industrie est fort. La filière industrielle solaire est elle-même diversifiée: producteurs de cellules certes, comme PHOTOWATT, mais aussi producteurs de matériels de production de matériels solaires, producteurs d’équipements périphériques, bureaux d’études, etc.
Cette filière possède un potentiel pour jouer sur le marché mondial. Certes le marché français a été cassé, certes le marché mondial en proie à des capacités de production excédentaires, ne connait plus de croissance annuelle de 30% ou 40%. ” Il faudra deux ou trois ans pour éponger cette surcapacité.” explique Jean-Pierre Joly. En attendant des marchés se développent en dehors de l’Europe, en Chine, en Amérique du Sud, en frique du Nord, au Moyen Orient, sur lesquels des entreprises française peuvent trouver l’oxygène qui leur permettra de tenir jusqu’au retour d’un marché européen plus solide.
Delphine Batho s’est informée des avancées technologiques, qui doivent permettre les bons choix stratégiques pour lancer les bons appels à projets. Car après les volte face des dernières années, l’Etat doit engager des actions plus stables, dans un contexte financier plus contraint. Plus question de développer les énergies renouvelables avec des incitations excessives qui pèsent sur le prix de l’électricité.
Il faut vraiment conforter une vision industrielle à moyen et long terme pour inscrire le solaire dans la transition énergétique. Delphine Batho a d’ailleurs annoncé qu’elle reviendra à l’INES, peut être dans le cadre d’un débat sur le solaire organisé pour la transition énergétique.