A l’occasion de la journée nationale de l’air du 25 septembre dernier, Grenoble-Alpes Métropole a été déclarée lauréate de l’appel à projet “villes respirables à 5 ans” lancé par le ministère de l’Ecologie et du Développement durable.
La qualité de l’air est un enjeu sanitaire et environnemental majeur, qui concerne chaque citoyen, avec des gains potentiels collectifs de l’ordre de 20 à 30 milliards d’euros par an, dont 1 à 2 milliards d’euros pourraient être économisés chaque année pour le système de soin.
On sait également que les particules fines libérées dans l’air par l’automobile, diesel notamment, mais aussi le chauffage et l’industrie sont une grave menace pour la santé des citadins.
Et même si depuis 10 ans, la Métro a mis en œuvre de nombreuses actions en terme de rénovation du parc, de mobilité ou encore de gestion des énergies visant à améliorer la qualité de l’air, les seuils d’alerte (particules fines et Nox) sont dépassés plus que ne le prévoient les directives européennes sur la qualité de l’air.
Les initiatives et efforts mis en œuvre ont malgré tout “permis entre 2005 et 2012 une diminution de 17% des émissions gaz à effet de serre et de 19% de celles de particules fines“, indique le communiqué de la Métro.
Une aide d’un million d’euros sur 5 ans
Avec cet appel à projet, « c’est un nouveau plan cohérent et volontaire pour les 5 années à venir qui sera déployé » précise-t-elle.
Ainsi, des actions concrètes dans le domaine de la mobilité, de l’habitat, de l’industrie ou encore de l’agriculture seront conduites afin de repasser sous les seuils sanitaires pour les particules fines (PM10) et le dioxyde d’azote (NO2). Parmi la vingtaine de mesures prévues, sont citées par exemple :
– l’accélération de la rénovation thermique d’immeubles et locaux (dans ce domaine la Métro met en œuvre l’ambitieux plan de rénovation Mur Mur 2),
– des aides financières aux particuliers pour le renouvellement des appareils de chauffage non performants,
– l’incitation des circuits courts et de l’économie circulaire dans les modes de production et de consommation,
– la régulation des émissions des véhicules les plus polluants,
– le renouvellement du parc de véhicules de transport public.
Cet ensemble de mesures, sur la période 2015/2020, bénéficiera ainsi d’un appui financier d’un million d’euros de l’Etat. .