Outre le temps perdu considérable, les embouteillages sont une des causes de la pollution atmosphérique. L’une des principales dans l’agglomération grenobloise, avec l’industrie et… le chauffage au bois. C’est donc un indicateur précieux pour mesurer l’évolution de cette nuisance.

Signe de reprise depuis mars 2013

D’après l’étude d’Inrix, la reprise économique dans plusieurs pays d’Europe ferait repartir à la hausse la durée des bouchons, qui était en baisse depuis 2 ans. À l’inverse, les pays qui peinent à sortir de la crise auraient vu une baisse du niveau de leurs embouteillages. C’est depuis le mois de mars 2013, que le mouvement de hausse est amorcé. Chaque trimestre jusqu’à fin 2013, l’institut observe une progression de 6% de la durée des embouteillages.

En Europe, la Belgique possède le record du nombre d’heures passées dans les embouteillages en 2013 avec 58 heures perdues sur une année. Viennent ensuite la Hollande (44 heures perdues, en baisse de 7 heures sur 2012), l’Allemagne (35h, – 1h), la France (35h, – 2h), le Luxembourg (31h, + 3h), le Royaume-Uni (29h, + 1h) et l’Italie (24h, + 3h). Paris (55h perdues, soit moins 8 heures sur 2012) serait la 8e ville la plus « embouteillée » d’Europe, après Bruxelles, qui tient toujours la première place avec 83 heures de bouchons, Londres, Anvers, Rotterdam, Stuttgart, Cologne et Milan.

Grenoble, les bouchons en hausse

Quant à la France, si la quasi-totalité des grandes villes a vu baisser le nombre d’heures perdues entre 2012 et 2013, avec Paris est en tête (55 heures en 2013, – 8 heures sur 2012), Lyon (43h, – 3h), Bordeaux (41h, – 5h), Toulouse (39h, – 1h), Toulon (37h, – 4h), Strasbourg (37h, – 2h) et Rennes (33h, – 1h), Grenoble vraisemblablement à cause des grands chantiers en cours notamment sur la presqu’île et la ligne E du tram, voit une hausse de 2 heures de la durée de ses embouteillages par rapport à 2012, avec 42 heures de bouchon en 2013.

Autre explication plus à l’avantage de l’agglomération grenobloise, l’activité économique qui a mieux résisté ces deux dernières années. Avec un taux de chômage à 8,7% au 3e trimestre 2013, l’Isère dans sa totalité s’en sort moins mal que l’économie nationale (10,5% de taux de chômage au 3e trimestre).