Le GRAIE a organisé le 9 octobre, une conférence nationale à Lyon, Villeurbanne sur “Eau et Santé : Assainissement et micropolluants : Sources – Impact et maîtrise ». Cette journée à la jonction de la recherche et des préoccupations de terrain a permis de dresser des bilans et de dessiner des pespectives.
On constate des progrès énormes depuis 2004-2005 pour mesurer les flux de micropolluants dans les différents effluents. On dispose aujourd’hui d’une meilleure connaissance et surtout d’outils pour assurer le suivi des sources, de l’efficacité de traitement des installations et de la pollution dans les milieux aquatiques.
Des actions collectives ciblées sur la réduction des micropolluants se mettent en place, avec une efficacité forte en début de programme par des actions sur les sources massives et déjà une orientation vers la réduction des sources en quantités dispersées.
Poids des micropolluants dans l’assainissement
Des interrogations demeurent cependant. On ne dispose pas de suffisamment de données pour tirer des conclusions sur les risques liés aux micropolluants dans l’assainissement, et surtout les risques pour la santé humaine des usagers et des travailleurs. On s’interroge également sur le devenir des micropolluants une fois sortis de la filière eau et des autres impacts potentiels (produits issus de l’ozonation, boues,….)
De nombreux travaux de recherche sont en cours et des résultats tangibles sont attendus pour 2009-2010. Ces travaux portent tant sur l’analyse et la métrologie, l’évaluation des flux et des sources, l’efficacité des solutions de traitement en place, et la recherche de solutions complémentaires ou alternatives.
D’autre part, le neuvième programme de l’Agence de l’Eau Rhone Méditerranée et Corse devrait conduire à d’autres opérations de maîtrise des pollutions toxiques et des déchets toxiques DTQD dans les prochains mois. La troisième conférence « eau & santé » en 2010 devrait être riche en enseignements.
Assainissement non collectif :les services publics se mettent en place
Le GRAIE a organisé par ailleurs un Séminaire d’échange régional du 20 novembre à Arthaz Pont-Notre Dame (Haute Savoie) sur l’“Assainissement non collectif : Réglementation, Nouvelles compétences, Recherche”.
Les conclusions du séminaire indiquent que l’élargissement des missions du Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC), quel que soit le niveau d’implication retenu, répond au souhait des services d’améliorer le service rendu à l’usager et d’améliorer la qualité de l’assainissement et l’efficacité en terme de restauration de la qualité des milieux aquatiques.
L’élargissement enrichit et diversifie également les missions du technicien de SPANC, et ainsi la qualité et la durabilité du service. Les SPANCS restent en attente de précisions réglementaires quant à ces ouvertures techniques et fonctionnelles de l’assainissement non collectif. Une réflexion prospective nous conduit à imaginer un service d’assainissement global. Si la prise en charge est globale, quel que soit le mode
d’assainissement, il serait logique que la redevance soit à un tarif similaire, et que l’on ne distingue
plus l’assainissement collectif et non collectif vis-à-vis de l’usager.
Pour ce qui est de l’information régionale, le GRAIE tient à jour un observatoire régional de la mise en place des SPANC. Il dispose d’une base de données sur 269 SPANCs, couvrant plus de 50% des communes et de l’ordre de 60% du parc d’installations d’assainissement non collectif
(210 000 installations). Les résultats sont mis en ligne sur le site internet du Graie et la base est
partagée par certains des SATAA de la région, constituant un outil de travail et d’échange des
données.
La synthèse et les supports d’intervention de la journée sont accessibles sur le site du GRAIE.N’hésitez pas à revenir vers nous si vous souhaitez plus d’informations ou d’éventuelles photos pour illustrer vos articles. www.graie.orgwww.graie.org (rubrique “actualité” et “A télécharger”) – Consultation et téléchargement libres –