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Electricité : RTE publie des scénarios pour la neutralité carbone

RTE a publié le 25 octobre les principaux enseignements de son étude prospective « Futurs énergétiques 2050 ». Elle analyse les évolutions de la consommation et compare six scénarios de systèmes électriques qui garantissent la sécurité d’approvisionnement, pour que la France dispose d’une électricité bas-carbone en 2050.

Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE, lors de la présentation de l’étude « Futurs énergétiques 2050 ». ©RTE

Le rapport de RTE retient des conclusions plutôt optimistes. Pour 2050, le système électrique de la neutralité carbone peut être atteint à un coût maîtrisable pour la France. À moyen terme, pour 2030 , il faut développer les énergies renouvelables matures le plus rapidement possible et prolonger les réacteurs nucléaires existants dans une logique de maximisation de la production bas-carbone. Cette démarche augmente les chances d’atteindre la cible du nouveau paquet européen « -55 % net ». Quel que soit le scénario choisi, il y a urgence à se mobiliser.

« L’étude « Futurs énergétiques 2050 » de RTE a vocation à documenter et analyser les options de mix électriques, leurs avantages, leurs inconvénients, leurs impacts et leurs conséquences. C’est essentiel pour éclairer le débat public », explique Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE.

Maîtriser la consommation

L’étude de RTE ne met pas seulement l’accent sur le système électrique. Elle souligne que l’atteinte de la neutralité carbone « implique une transformation de l’économie et des modes de vie, et une restructuration du système permettant à l’électricité de remplacer les énergies fossiles comme principale énergie du pays. »

À la base de la démarche se trouve logiquement la consommation qui doit être maîtrisée grâce « à l’efficacité énergétique, voire la sobriété, indispensable pour atteindre les objectifs climatiques. » Dans le mix énergétique global « la consommation va baisser mais celle d’électricité augmentera pour se substituer aux énergies fossiles. » Cette transformation doit être réalisée en accélérant la réindustrialisation, en électrifiant les procédés ce qui accroîtra la consommation d’électricité mais pourra réduire l’empreinte carbone grâce à la production d’électricité bas carbone.

Énergies renouvelables : accélérer

La neutralité carbone est impossible sans « développement significatif des énergies renouvelables ». Mais la transformation du système électrique doit intégrer dès à présent les conséquences probables du changement climatique, notamment sur les ressources en eau, les vagues de chaleur ou les régimes de vent. Le développement des renouvelables soulève un enjeu d’occupation de l’espace et de limitation des usages. Il peut s’intensifier sans exercer de pression excessive sur l’artificialisation des sols, mais doit se poursuivre dans chaque territoire en s’attachant à la préservation du cadre de vie. Se passer de nouveaux réacteurs nucléaires implique cependant « des rythmes de développement des énergies renouvelables plus rapides que ceux des pays européens les plus dynamiques. » Cela est possible car les énergies renouvelables électriques sont devenues des solutions compétitives. Cela est d’autant plus marqué dans le cas de grands parcs solaires et éoliens à terre et en mer.

Des réacteurs nucléaires nouveaux

Pour RTE, construire de nouveaux réacteurs nucléaires est pertinent du point de vue économique, a fortiori quand cela permet de conserver un parc d’une quarantaine de GW en 2050, composé du nucléaire existant prolongé au-delà de 60 ans et de « nouveau nucléaire ». Les scénarios à très hautes parts d’énergies renouvelables, ou celui nécessitant la prolongation des réacteurs nucléaires existants au-delà de 60 ans, impliquent des paris technologiques lourds pour être au rendez-vous de la neutralité carbone en 2050.

Des moyens de pilotage

Les moyens de pilotage permettant de garantir la sécurité d’approvisionnement sont très différents selon les scénarios. Il y a un intérêt économique à accroître le pilotage de la consommation, à développer des interconnexions et du stockage hydraulique et à installer des batteries pour accompagner le solaire. Construire de nouvelles centrales thermiques assises sur des stocks de gaz décarbonés, biométhane et hydrogène, est important si la relance du nucléaire est minimale. La construction de ce parc devient massive, donc coûteuse, avec une production de 100 % renouvelables.

Créer un « système hydrogène bas-carbone » performant est un atout pour décarboner certains secteurs difficiles à électrifier, et une nécessité dans les scénarios à très fort développement en renouvelables pour stocker l’énergie. Même en intégrant le bilan carbone complet des infrastructures sur l’ensemble de leur cycle de vie, l’électricité en France restera très largement décarbonée et contribuera fortement à l’atteinte de la neutralité carbone en se substituant aux énergies fossiles, conclut le rapport. L’économie de la transition énergétique peut néanmoins générer des tensions sur l’approvisionnement en ressources minérales, particulièrement pour certains métaux et terres rares utilisés dans la fabrication des batteries, des moteurs électriques ou des panneaux photovoltaïques, qu’il sera nécessaire d’anticiper.

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