ENERCOOP, coopération de production d’électricité d’origine renouvelable se développe rapidement en France et en Auvergne Rhône-Alpes.
La coopérative de production d’électricité renouvelable ENERCOOP se développe rapidement tant au niveau national qu’au niveau de Rhône-Alpes. La coopérative a été lancée en 2005 par Greenpeace, l’association lyonnaise Hespul, la Nef (société financière), le réseau Biocoop, le Comité de Liaison des Energies renouvelables (CLER) et les Amis de la Terre.
Elle compte désormais plus de 40 000 clients dans l’hexagone : 34 500 particuliers, 7 500 clients professionnels ou entreprises et une centaine de collectivités.
ENERCOOP permet à chaque client de devenir coopérateur moyennant la souscription d’une part sociale. Elle réunit 23 000 sociétaires au niveau national. Chaque coopérative est juridiquement autonome. A lucrativité limitée, ENERCOOP réinvestit plus de la moitié de ses bénéfices.
Elle a développé régulièrement ses implantations en régions, en commençant par Champagne Ardennes, puis Nord pas de calais, Languedoc Roussillon, Bretagne, Alsace en 2013, Aquitaine en 2014, Midi Pyrénées et Normandie en 2015.
La coopérative est implantée depuis 2010 en Rhône-Alpes et son implantation en Auvergne est à l’étude. Elle ne se fera pas nécessairement sous la coupe d’une coopérative unique Auvergne-Rhône-Alpes. Les clients des départements d’Auvergne comme les clients des régions qui ne sont pas couvertes par une structure régionale sont pris en compte par ENERCOOP au niveau national.
ENERCOOP achète de l’électricité à 116 producteurs au niveau national. Quatre-vingt producteurs sont des producteurs d’hydro-électricité. « Il s’agit de pico ou de micro centrales, de moulins rénovés, toujours en prenant en compte la dimension environnementale. »précise Natacha Balaÿ, en charge de la communication et du marketing au niveau de Rhône-Alpes.
ENERCOOP achète l’électricité de 23 producteurs éoliens. Là encore, la coopérative prend soin de vérifier l’impact environnemental des installations. Les implantations concernent des éoliennes de moyenne puissance et des fermes éolienne comportant peu de machines. ENERCOOP se positionne donc sur des créneaux laissés vacants par des investisseurs de plus grande taille intéressés par des champs de machines de puissance importante, environ 2 MW. Ce créneau permet de valoriser des gisements éoliens délaissés dont l’impact est moindre en termes paysager ou environnemental, et dont les contraintes de raccordement au réseau sont moindres. Le raccordement au réseau de distribution est la règle. Malgré les dimensions plus réduites des éoliennes dont elle achète l’électricité ou dont elle accompagne l’investissement, ENERCOOP se heurte dans certains secteurs à l’opposition de l’armée de l’Air qui met son veto sur certains projets afin de préserver des espaces pour des vols d’entrainement à basse altitude.
Le solaire photovoltaïque arrive en troisième position avec 11 producteurs. Enfin la production d’électricité par cogénération à partir de la biomasse est encore marginale en raison du retard noté en France pour ce segment de production énergétique.