S’engager davantage dans la formation à l’environnement et au développement durable, et intégrer les laboratoires de recherche en sciences humaines et sociales : telles devraient être deux des orientations d’Envirhonalp, le réseau de quelque 80 laboratoires qui en Rhône-Alpes travaillent dans le secteur de l’environnement.
Le réseau qui réunit neuf établissements d’enseignement supérieur et de recherche, 700 chercheurs, a tenu ce vendredi à l’INSA de Lyon, sa journée annuelle. Alain Storck directeur général de l’INSA de Lyon, président pendant quatre ans le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) qui porte le réseau a présenté le bilan du réseau. Il a passé le témoin en juillet, Farid Ouabdesselam, président de l’Université Grenoble1, membre fondateur du groupement.
Observatoires et plates-formes
En quatre ans, Envirhonalp a démontré son efficacité estime Alain Storck. Le groupement a permis aux laboratoires de recherche en environnement d’échanger pour mettre en place des stratégies plus proches, et pour créer et renforcer des outils partagés. Envirhonalp permet de renforcer les « observatoires » qui permettent aux laboratoires de collecter des données. C’est le cas par exemple de l’OTHU (Observatoire des technologies en Hydrologie Urbaine) qui permet de comprendre tous les phénomènes d’écoulement des eaux en ville. La Zone Atelier Bassin du Rhône (ZABR) permet de mieux comprendre le fonctionnement du bassin du Rhône (crues, débits, biodiversité, etc.)
ENVIRHONALP soutient par les échanges qu’il permet le fonctionnement de plateaux et de plates formes qui sont des outils de recherche et d’expérimentation partagés. Les échanges entre établissements et laboratoires permettent de mieux orienter les investissements cofinancés avec les collectivités ou l’Etat. De la recherche fondamentale à la recherche appliquée, les laboratoires de Rhône-Alpes sont très bien situés en matière de recherche sur l’environnement (pollutions, biodiversité, santé) reconnait un spécialiste.
Envirhonalp veut donc approfondir son action dans plusieurs directions. Le groupement peut éclairer sur l’évolution des métiers de l’environnement, dans la mesure où les métiers de l’environnement et du développement durable devront de plus en plus intégrer des connaissances scientifiques. Ces connaissances devront être de plus en plus pluridisciplinaires, intégrant des connaissances fondamentales, mais prenant aussi en compte les attentes sociales.
Envirhonalp peut participer à l’amélioration des formations initiales et continues, en ouvrant ses observatoires et plates-formes à des filières universitaires et d’école. Farid Ouabdesselam, estime même, que les formations au développement durable pourraient être proposées non par filières rigides, mais en quelques sortes par modules permettant une grande diversité des parcours.
ENVIRHONALP va continuer à s’ouvrir aux sciences humaines et sociales. L’Ecole Normale Supérieure de Lyon fait déjà partie du groupement, avec évidemment ses deux composantes antérieures à la fusion. La recherche sur l’environnement a besoin de géographes, d’historiens, d’économistes, de juristes, mais aussi de sociologues. « Il faut des recherche en psychologies sociale » explique Lucien Chabason, directeur de l’ IRDDI (Institut du Développement Durable et des Relations Internationales).
Ce programme sera développé dans les quatre prochaines années par la nouvelle équipe d’Envirhonalp. Cécile Delolme, enseignante et chercheuse à l’ENTPE (Vaulx en Velin), succède à Jean Dominique Creutin (INPG) à la direction d’Envirhonalp.