La Serbie, aux portes de l’Union européenne, veut s’ouvrir davantage aux entreprises françaises qui méconnaissent le pays. La Serbie a besoin notamment de compétences dans les domaines de l’environnement et de l’énergie.
” Des investisseurs des pays du Golfe veulent investir dans la création d’un quartier Confluence à Belgrade au confluent du Danube et de la Save. S’ils viennent, c’est bien parce qu’ils savent que ce quartier va se développer“. Sandra Jovanovic, en charge de la communication pour l’opération de promotion de la Serbie à Lyon ce mercredi, a les arguments pour attirer l’attention.
Après une longue absence, après les années troubles de la guerre civile, du gouvernement nationaliste de Slobodan Milosevic, la Serbie et les Serbes ont repris le chemin de l’Europe. ” Nous avons ouvert les négociations avec l’Union européenne. Notre candidature a été déposée, elle est examinée, nous n’avons pas de problèmes avec nos voisins. Nous devrions être membres de l’Union européenne en 2020″ explique Stevan Nikcevic, secrétaire d’Etat en charge des Affaires étrangères, du Commerce et des Télécommunications, en visite à Lyon ce mercredi à l’occasion d’une journée organisée par la Diaspora serbe du sud de la France.
La Serbie veut attirer des entreprises françaises, sur des marchés ou pour des investissements, notamment dans le secteur de l’environnement et de l’énergie. La conférence organisé par la Diaspora a permis de mettre en relations des professionnels des deux pays.
Des stations d’épuration
La Serbie bénéficie d’une assise industrielle assez solide héritée de l’ancienne fédération yougoslave, mais une partie des infrastructures du pays, pour l’énergie, les transports, l’eau doivent être créées ou modernisées. Le pays a un besoin important de stations d’épuration dans d’innombrables villes et villages.
Le potentiel agricole est important, par exemple pour l’agriculture biologique, ou pour les fruits. Une entreprises française est le principal exportateur de fruits rouges du pays. La Serbie est le premier fournisseur de la France en fruits congelés avec une part de marché de 19% et de loin le premier fournisseur de framboises
pour une part de marché de 44.7% (en 2011). ” Les Allemands nous disent que dans chaque yaourt allemand il y a eu moins une framboise serbe, la variété que nous cultivons est au fait très parfumée.” explique Michel Jovanovic ( notre photo) , président de la Diaspora.
Les besoins sont aussi évidents en matière d’énergie. La Serbie ne compte pas de centrale nucléaire et n’entend pas investir dans cette énergie. Elle entend fonctionner avec des sources fossiles, mais aussi en développant l’utilisation de la biomasse forestière, du solaire et de l’éolien. Des marchés existent aussi en matière d’urbanisme, de construction, d’amélioration des performances de la construction.
” La Serbie est à 1200 kilomètres de Lyon, ce n’est pas plus long que d’aller de Lille à Nice”, rappelle Michel Jovanovic, président de l’association de la Diaspora des Serbes du Sud de la France, installé depuis près d’une quarantaine d’années en région lyonnaise, qui a édifié une importante entreprise de réalisation de façades et d’isolation thermique par l’extérieur.
La Serbie: 88 kilomètres carrés, 7,1 millions d’habitants,