La direction régionale de Réseau de Transport d’Electricité ( RTE) gère l’entrée de la production éoliennedans les régions Auvergne et Rhône-Alpes. La puissance installée à la fin de 2008 représentait 98 mégawatt en Auvergne et 126 mégawatt en Rhône-Alpes.
En Auvergne, la puissance installée est présenté surtout dans l’Allier et la Haute Loire. Dans la région, quatre Zones de Développement de l’Eolien (ZDE) ont été retenues par les pouvoirs publics : deux près de Clermont-Ferrand, une près d’Issoire et une en Haute Loire, entre le Puy en Velay et Saint-Etienne.Ces quatre zones représentent un potentiel de 430 mégawatts, soient environ 170 machines. La production éolienne en Auvergne est donc appelée à quadrupler si les investisseurs se déclarent.« Les conditions climatique sont bonnes, ce sont des secteurs de plateaux et des régions peu peuplées » explique Didier Zone, directeur régional de RTE.
Doublement possible en Rhône-Alpes
En Rhône-Alpes, quatre ZDE ont aussi été retenues, en Ardèche, en Drôme Isère et dans l’Ain. Elles représentent une capacité de 215 mégawatt, soient 86 machines. La production éolienne pourrait doubler en Rhône-Alpes, mais les conditions sont plus difficiles en raison notamment d’oppositions locales, par exemple en Ardèche, qui font préférer des sites déjà industrialisés dans la vallée du Rhône.
En 2008, l’entrée en production de plusieurs parcs éoliens a contribué largement à l’augmentation de la production d’origine renouvelable en Rhône-Alpes Auvergne ( plus 4% en tout). Ont été mis en service les parcs de Saint-Jean Lachalm ( Haute Loire, 18 MW), Saint Hilaire La Croix ( Puy de Dôme, 1,2 MW), Le Crouzet-Chaffol ( Lozère, 6, MW) et Talizat ( Cantal, 12 MW).
Le parc éolien offre une puissance effective d’environ 30% de la puissance installée, en raison des fluctuations météo. Ce sont ces fluctuations que RTE doit intégrer dans la gestion du réseau de transport dont l’équilibre doit être absolument maintenu. L’électricité ne se stocke pas. L’éolien, en particulier doit être utilisé quand il est produit, mais il faut aussi pallier son indisponibilité.
RTE a installé à Lyon une plate-forme prototype pour prévoir et piloter la production. La plate forme prévoit en temps réel la production en donnant des indications détaillées de puissance heure par heure, jour par jour et la veille pour le lendemain. La plate-forme prend en compte pour le moment 16 éoliennes.
Au-delà de la gestion quotidienne, RTE doit dimensionner le réseau pour recevoir les nouvelles productions. Le réseau français actuel peut recevoir entre 6000 et 7000 MW de puissance supplémentaires, mais les projets éoliens se développent plus vite que le réseau de transport, plus lourd à déployer.
