Michèle Rivasi, eurodéputée du groupe des Verts/ALE, co-rapporteur sur la gouvernance de l’Union de l’énergie, réagit à l’accord sur la gouvernance de l’Union de l’énergie et de l’action climatique adopté par le Parlement européen le 13 novembre.
Avec l’objectif d’atteindre la neutralité nette des gaz à effet de serre dans la seconde moitié de ce siècle, l’Accord de Paris est considéré comme l’accord sur le climat le plus ambitieux à ce jour. Mais il ne peut être efficace que si les politiques suivent. Ce mardi le Parlement européen a approuvé l’accord sur la gouvernance de l’Union de l’énergie et de l’action climatique. Cet accord ancre le concept de “budget carbone” de l’Union à l’horizon 2050 dans la législation européenne. Il souligne la nécessité de parvenir au plus vite à une économie “zéro nette émissions”.
Michèle Rivasi réagit positivement avec le communiqué qui suit. « Ce règlement va nous permettre de nous orienter vers l’Accord de Paris. Tous les pays de l’UE devront désormais établir des plans d’action nationaux conformes à l’objectif de l’Accord de Paris, qui est de maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de +2 °C, pour le limiter à +1,5 °C. Pour la première fois, nous avons ancré dans le droit de l’Union la nécessité de parvenir le plus tôt possible à zéro nette émissions de gaz à effet de serre.
Une première
C’est une première, les objectifs 2030 pour le climat (les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique) devront être alignés sur un budget carbone de l’UE et une stratégie climatique et énergétique à long terme qui soient compatibles avec les objectifs de Paris. Cela nécessite de transformer en profondeur les principaux secteurs émetteurs – plutôt que de procéder à des améliorations marginales pour atteindre des objectifs à court terme.
Cet accord apporte beaucoup de nouveautés dans la législation européenne. Il demande une stratégie européenne et complète sur le méthane, dont l’impact climatique est d’autant plus élevé que la période de référence choisie est courte, étant donné sa coute vie dans l’atmosphère. La gouvernance pointe aussi la pauvreté énergétique qui est un enjeu à ne pas sous-estimer. Aujourd’hui, personne dans l’Union européenne ne devrait avoir à choisir entre se chauffer, se rafraîchir ou manger.
Cette gouvernance de l’Union de l’énergie et de l’action climatique ouvre la voie à la transparence et à la participation des collectivités locales à construire l’avenir énergétique et climatique de leur pays. L’accès aux informations pertinentes via une plateforme européenne en ligne, ainsi qu’un dialogue permanent avec les parties prenantes dans l’élaboration ou la révision de plans vont permettre de tenir les gouvernements responsables de leurs objectifs.”