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Haut Conseil pour le Climat : France est dépassée en raison de son retard

Dans son rapport annuel 2023, le Haut Conseil pour le climat (HCC) avertit que la France n’est pas prête à faire face aux conséquences du réchauffement climatique. Plus de 2000 décès en excès, 72 000 hectares de végétation ravagés par le feu,  une facture de 2,9 milliards pour le secteur des assurances : malgré les moyens énormes déployés la France est dépassée. Le secteur des transports continue à accroitre ses émissions de carbone.

Dans son rapport annuel 2023, le Haut Conseil pour le climat (HCC) avertit que la France n’est pas prête à faire face aux conséquences du réchauffement climatique.Le Haut Conseil s’appuie sur les évènement de 2022 pour étayer un avis qui vaut avertissement, fondé sur des éléments on ne peut plus objectifs

En 2022, les émissions de Gaz à effet de serre (GES) ont reculé de 2,7% par rapport à 2021, pour atteindre 403,8 millions de tonnes équivalent dioxyde de carbone (Mt éqCO2). Cela représente une baisse de 25% par rapport à 1990. Cette diminution est le résultat de fortes baisses dans les secteurs de l’industrie et du bâtiment. La baisse est compensée par des hausses dans les transports ou la transformation de l’énergie.

Si la France veut atteindre les objectifs européens « Fit for 55 » de réduction des émissions nettes de GES de 55% en 2030 par rapport à 1990, le rythme de la baisse doit doubler. La baisse annuelle moyenne de 9,1 Mt éqCO2 enregistrée sur la période 2019-2022 est très éloignée des 17 Mt éqCO2 du paquet législatif européen « Fit for 55 ».

Une année catastrophique

 

Ce retard accumulé depuis des années, a eu comme conséquences une année 2022 catastrophique.  L’année 2022, exceptionnellement chaude et sèche, a eu dans le pays des effets graves sur les personnes, les écosystèmes et les activités économiques. Or,  » les dispositifs de prévention et de gestion de crises n’ont pas permis d’éviter les conséquences du réchauffement climatique en 2022, selon le rapport du Haut Conseil pour le climat du 28 juin 2023. »

Le Haut Conseil rappelle que la température recors atteinte en 2022 correspond à la température moyenne prévue par les scientifiques en France à l’horizon 2050-2060 pour un niveau de réchauffement planétaire de 2 °C (+ 2,9 °C par rapport à 1900-1930).  Mais le réchauffement en France sur la décennie 2013-2022, est déjà de + 1,9 °C. Il est donc largement  supérieur au réchauffement global sur la même période (+ 1,15 °C).  Les effets sont forts sur les éco-systèmes. L’assèchement sur la façade atlantique a induit une reproduction faible des oiseaux d’eau, voire une quasi-absence de reproduction pour certaines espèces d’amphibiens. Mais des insectes prolifèrent. Sur les dix premiers mois  de 2022, 65 cas autochtones de dengue répartis en neuf foyers de transmission ont été identifiés. Le moustique tigre est présent dans 72 départements .

Les activités humaines en cause

Ce réchauffement insiste le rapport du Haut Conseil  est imputable aux activités humaines, ce qui signifie que les sociétés humaines, sont responsables du problème, comme responsables des solutions qui seront ou ne seront pas apportées.

Le Haut Conseil revient sur les constats. Le déficit de précipitations est de 25% par rapport à 1991-2020. De faibles précipitations et de fortes températures ont provoqué une sécheresse des sols superficiels exceptionnelle pour les trois quarts du territoire métropolitain entre juillet et septembre 2022. Ces facteurs ont créé une sensibilité accrue au risque d’incendie qui progresse:  72 000 hectares ont brûlé en 2022, dont 41% à l’occasion de quatre feux hors normes en Gironde. Les moyens français de lutte contre les incendies de végétation ont atteint les limites de leurs capacités et des moyens étrangers ont dû être déployés en renfort sur les 7 800 feux ;

Le HCC énumère aussi les effets graves sur les personnes, les écosystèmes, les activités économiques et les infrastructures, en dépit d’un engagement exceptionnel de moyens de gestion de crises. Les vagues de chaleur estivales ont induit 2 816 décès en excès  par rapport aux décès attendus. La production agricole a subi des baisses de rendement de 10% à 30%. L’approvisionnement en eau potable a connu de fortes tensions dans plus de 2 000 communes, pointant les limites du dispositif public de gestion de l’eau.  Les dommages aux bâtiments notamment les fissures provoquées par la sécheresse des sols argileux qui se sont contractés,  ont donné lieu à 8 000 demandes de communes pour la reconnaissance de catastrophe naturelle.

Le coût est estimé à 2,9 milliards d’euros pour les assurances. L’équilibre du système d’assurances n’est probablement pas pérenne du fait de l’accroissement des sinistres.

redaction@enviscope.com

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