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Evian SUMMIT: la déforestation importée met en cause notre hyperconsommation

Le premier rassemblement mondial consacré à la déforestation importée, s’est tenu ce samedi 25 novembre au Palais des Festivités d’Evian, en présence des ambassadeurs de cinq peuples autochtones vivant dans des forêts menacée par la déforestation.  Cette déforestation est causée par la surconsommation des populations les plus aisées de la planète, dont une partie de nous autres Européens.

Le premier évènement consacré à la déforestation importée s’est déroulé ce samedi 25 novembre à Evian.   Josiane Lei, maire d’Evian a rappelé le sens de l’évènement pour la ville des rives du Léman. Ville thermale, ville internationale, Evian a été le cadre de grandes rencontres : Accords d’Evian mettant fin à la guerre d’indépendance de l’Algérie, sommet du G 8 en 2003. Mais Evian et son agglomération sont aussi engagés dans des actions en faveur de l’environnement. La commune pour répondre aux 17 Objectifs du Développement Durable, fixés par l’Organisation des Nations Unies, a lancé 230 actions. L’engagement pour les forêts, international et environnemental, est cohérent.

Le Sommet d’Evian a permis le temps d’une journée, de réunir, les  » gardiens de forêts » de cinq régions de la planète, des représentants d’Organisations Internationales, d’Organisations non gouvernementales, de collectivités, des entreprises, des citoyens, et surtout près d’une centaine de jeunes collégiens de Haute Savoie.

Le sommet a donné la parole à cinq  » gardiens de la forêt », qui se sont exprimés à divers moments de la rencontre.

Benki Piyako, du Brésil

Beni Piyako, chef d’une communauté du Brésil, s’exprime en portugais de ce pays. « C’est un défi comme chef indigène de se battre. Nous sommes en train de parler de gardiens de ce qui est vivant dans la planète. Nous sommes en train de montrer ce que nous voyons dans notre environnement local.

 » Nous avons au Brésil trois grandes régions forestières : le Selva, les forêts atlantiques et l’Amazonie. C’est un équilibre délicat pour les trois biomes, et tout ce qui est déforestation, pollution des exploitations de matériaux affecte ces biomes.te. Nous avons une grande préoccupation comme exemple quand nous voyons le gouvernement réduire les territoires et les droits des peuples indigènes, pour développer l’élevage des vaches, mais  quand nous voyons  la manière dont on coupe le forêt pour planter du soja. Nous voyons comment  on utilise des pesticides chimiques, qui viennent de l’Europe.  Tous ces produits resteront dans la terre, et les personnes au lieu de manger de plantes saines, mangeront de ces produits. Ces produits avec  le mercure utilisé pour l’exploitation de l’or, tuent aussi les plantes les animaux les poissons . Nous peuples indigènes nous sommes en train de protéger cette terre verte de l’Amazonie dont beaucoup de personnes parlent comme du cœur de la planète . Cette année a connu la plus grande sécheresse de l’histoire, et les rivières sont en train de sécher, et cette sécheresse a causé la mort de millions de poissons. »

Twyla Edgi Masuzumi   vient du Grand Nord   du Canada.

 » Ma communauté est à quelques dizaines de kilomètres en dessous du cercle polaire. La forêt est le milieu dans lequel ont vécu nos ancêtres. Mes grands-parents, parents avaiet cette connaissance. En étant  des gardiens de la forêt et nous ne faisons que transmettre de savoir traditionnel de génération en génération. Au Canada il y a trois ans il y avait 40 programmes  pour protéger la forêt. Nous gardiens, allons vers les communautés et expliquons ce que nous faisons pour protéger nos forêts , pour lutter contre le changement climatique.  Il est très important de parle de cela aux jeunes car les plus âgés ont tellement de connaissances.

Hilarion Kassa Moussavo, du Gabon

Je m’appelle Kas Hilarion, de la région d’Isango. Je suis né le 21 février 1967, au fond de la forêt vierge. Je suis un campagnard qui est allé à l’école des blancs.  A 57 ans,  avec des origines pygmées, je suis  un représentant des peuples autochtones. Je suis devenu tradi-praticien organique. Le Gabon  est  encore  couvert de 98 % de forêts vierges, mais nous constatons les dégâts que provoquent des exploitations minières ou d’autres activités illégales, même si elles n’ont pas l’importance de ce qui se passe au Brésil. Il arrive que des produits toxiques entrainés par l’eau, se retrouvent dans les rivières. Certains pratiquent une pêche avec des produits chimiques  et nous ne pouvons plus pêcher avec des techniques traditionnelles.

En dehors de la déforestation, ce qui peut poser le plus de problème c’est, même avec l’exploitation normale, la remise en cause d’une certaine biodiversité. Il est difficile de trouver certaines plantes, certains arbres qui ont des propriétés médicinales . Je ne suis pas contre la modernité, Mon combat c’est de reforester et de lutte contre la déforestation illégale.

Tumursukh Jal, de Mongolie.

Les larmes aux yeux, écrasé par l’émotion, ce gardien de la taïga de Mongolie témoigne.  » Aujourd’hui je suis très ému en entendant les discours des confrères, car pour être gardiens de la forêt, il faut faire de grands sacrifices. J’ai consacré 36 ans de ma vie, et me suis absenté 7000 jours où je n’ai pas vu ma famille, mon épouse, mes enfants.

    Je suis venu sur la  Terre pour protéger la forêt. J’ai sacrifié ma vie privée, ma famille. Ma femme est formidable elle comprend et je veux lui rendre hommage. Je passe 290 jours par an dans la forêt. C’est une vie très difficile, j’ai dû dormir dehors, sous des roches. C’est une vie dangereuse car nous devons affronter des animaux dangereux.  »

Mundiya Kepanga, de Papouasie Nouvelle Guinée

     »  Je tiens à vous dire quelque chose d’important  . Je suis né dans la forêt et ma mère a enveloppé dans des feuilles. Vous pouvez déménager, vous installer n’importe où.  Mais je  suis ici dans la terre de mes ancêtres, mes enfants y sont nés, et leurs enfants aussi, donc nous ne pouvons déménager . Si on détruit l’endroit où nous habitons nous ne pourrons vivre de la même manière que vous.  Mes enfants ont appris à prendre soin de la forêt Il faut que nous prenions tous soin de la forêt. Il est est vrai qu’avec l’influence des Occidentaux , des  missionnaires, de nos gouvernements,  nos ressources naturelles ont commencé à être très exploitées.

Mais maintenant  nous voyons que nous vivons de façon moderne, avec des gouvernements, avec des écoles, avec la démocratie. Nous ne sommes pas contre la modernité. J‘aimerais dire qua dans mon pays il y a une dizaine d’années, la déforestation qui était très importante a été arrêtée grâce à un nouveau ministre, la situation évolue de façons très positive. Nous devons voir comment nous pouvons aussi cultiver dans des zones qui ont été déforestées. »

redaction@enviscope.com

 

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