La réforme ferroviaire présentée ce mardi par le Ministre des Transports, repose sur l’unification des fonctions de gestionnaire d’infrastructure qui devrait permettre de remédier à de “lourdes difficultés opérationnelles.”
Le système ferroviaire sera doté d’un gestionnaire d’infrastructure ( GIU) , en charge de maintenir l’infrastructure physique (entretien et modernisation du réseau) et d’arrêter les conditions de son utilisation (répartition des sillons, tarification, gestion des circulations).
La réforme supprime “les interfaces artificielles” qui existent dans le fonctionnement, entre le gestionnaire d’infrastructure (RFF) et le gestionnaire d’infrastructure délégué (SNCF, au travers de SNCF Infra et DCF). En effet, jusqu’à présent RFF ne dispose pas de moyens propres pour réaliser des travaux qui sont confiés à la SNCF!
Garantir l’indépendance du gestionnaire
La réforme prévoit des garanties d’indépendance pour satisfaire les exigences européennes d’accès au réseau d’opérateurs divers. Un haut-comité jouera le rôle d’une commission de surveillance. Il réunira le GIU, le gestionnaire de gares, les opérateurs ferroviaires, les régions et le Syndicat des transports d’Ile-de-France au titre d’autorités organisatrices des transports, les usagers et l’Etat.
Une amélioration attendue des services
La FNAUT ( Fédération Nationale des Associations d’Usagers) attend de la réforme une amélioration rapide de la qualité de service au quotidien (ponctualité des trains, densité des dessertes), une dynamique commerciale et économique qui met fin aux réductions d’activités et une visibilité de l’offre et des infrastructures sur le moyen terme. Les améliorations doivent de remédier à la crise des sillons : commercialisation trop tardive des trains, interruptions de circulations, particulièrement de TET, débordant anormalement des plages prévues pour les travaux.
Pour la FNAUT, l’amélioration de conditions de réalisation des travaux ne doit pas supprimer des relations importantes (train de nuit Hendaye – Genève). Les travaux qui nécessitent des interruptions de longue durée doivent être organisés en prévoyant des itinéraires ferroviaires alternatifs ou des moyens de transport de substitution efficaces.