Le dernier train de nuit Paris-Savoie a circulé la nuit dernière. Trois élus de Savoie et de Haute Savoie demandent de nouveau la recherche de solutions.
La dernière circulation annoncée sur la ligne Paris-Savoie a eu lieu ce vendredi 30 septembre 2016. Elle suit la décision de la SNCF de supprimer ces trains de nuit. Malgré les actions d’élus de Haute Savoie, Eric Fournier en tête, aucune solution n’a été trouvée. Les conditions d’une ouverture du marché à la concurrence n’ont pas été créées et les candidats un temps évoqués n’ont pas donné suite.
Cette situation suscite la réaction d’Eric FOURNIER, maire de de Chamonix, vice-président du conseil régional délégué à l’environnement et au développement durable, de Patrick MIGNOLA, maire de la Ravoire, vice-président du conseil régional délégué aux transports et de Martial SADDIER, vice-président du conseil régional délégué à l’économie, député de Haute-Savoie.
« Nous sommes mobilisés depuis près de deux ans, lorsque le rapport DURON laissait déjà entrevoir l’abandon de cette ligne. L’attitude de la SNCF et du gouvernement est consternante sur ce dossier tant est criante leur absence de volonté manifeste pour trouver une issue acceptable sur le sujet. Notre mobilisation a été totale : nous avons fait part à plusieurs reprises de notre disponibilité pour trouver une solution, nous avons également rencontré le ministère des transports et les opérateurs susceptibles d’être intéressés (TRANSDEV), mais il est clair que la perspective d’une ouverture à la concurrence ne faisait pas partie des priorités du gouvernement et de la SNCF !»
100 000 voyageurs par an
La ligne, selon les élus, transporte 100 000 personnes chaque année “dans un contexte de marketing pourtant très dégradé. Elle a un vrai avenir et il est consternant de constater l’inertie des pouvoirs publics sur ce dossier. Nous avons présenté à de nombreuses reprises des pistes». Par exemple, les élus ont expliqué que les collectivités locales et leurs offices de tourisme étaient prêts à accompagner le renouveau de la ligne en mettant en place des produits touristiques adaptés pour consolider la fréquentation. « Cela fait plus de deux mois que nous demandons en vain d’être reçus par la direction nationale des intercités pour proposer ce type de soutien et réaffirmer notre mobilisation! (…). Il est impératif que les acteurs responsables de ce dossier se rassemblent pour étudier l’ensemble des voies et moyens de nature à assurer la préservation de cette ligne structurante dans des conditions acceptables par tous. Ce travail est un préalable à la négociation de la convention ferroviaire qui lie la Région à la SNCF, en cours d’élaboration pour être applicable en 2017».