Le Grand Lyon est engagé dans une chasse aux économies d’énergie en gérant différemment les véhicules de sa flotte composée aujourd’hui de 521 berlines, 415 camionnettes et 220 fourgons. Une flotte dont 225 véhicules tournent au GPL.
L’amélioration des performances environnementales a été recherchée par la mise en place de tout un arsenal de mesures, sur lesquelles revient Hervé Renucci, directeur des transports et de la logistique.
L’accent a été mis sur deux directions, la gestion de la flotte et les performances de véhicules. Une gestion plus juste a été obtenu en mettant en pool 50 véhicules qui sont à la disposition de plusieurs services, sans réservation trop lourde, les véhicules pouvant être demandés à un guichet.
Financer le Citypass
Les économies ont été en partie recherchées pour financer le citypass, un abonnement aux transports en commun financé par la collectivité destiné aux salariés . A raison d’un coût estimé de 4000 euros par an et par véhicules, sans compter la carte grise par exemple ( en incluant achat, entretien, carburant, stationnements), des économies ont assez rapidement obtenues. Toutes les directions ont été invitées à réduire leur flotte et à remettre des véhicules dans le pool dont la taille sera accrue avec l’achat de nouvelles unités.
Des améliorations ont été aussi recherchées dans l’utilisation des véhicules. Pour les véhicules capables de rouler à l’essence et au GPL, un système plafonne à 10 litres par mois, le volume d’essence qui peut être utilisé. Le suivi des véhicules a été considérablement affiné. Les émissions de CO2 sont suivies pour chaque véhicule et les performances affectées à chaque direction. Les véhicules qui ne peuvent être utilisés hors du service ont été marqués aux couleurs de la collectivité: toute utilisation privée est visible… … et peut venir à la connaissance des gestionnaires du parc. Une économie considérable a été réalisée avec une réduction sensible de la flotte passée de 1262 à moins de 1200 véhicules, dont 20% sont considérés comme propres. La consommation de carburant a chuté de 8%.
Renouveler la flotte
Mais il reste encore à faire et la marge de progression est encore importante, même si Hervé Renucci, est conscient des risques en cas de rupture trop brutale. C’est vrai pour les hommes et les femmes. C’est vrai pour la technique. Le Grand Lyon a ainsi décidé de se séparer de véhicules électriques dont les performances n’étaient pas adaptées, dont les batteries en location étaient trop onéreuses. Pour les véhicules, un certain pragmatisme préside aux choix de la collectivité. Il faut aussi échanger avec d’autres gestionnaires de parcs explique Hervé Renucci qui étudie avec intérêt les innovations de ses collègues en signalant que « La communauté urbaine de Lille a informatisé la gestion de son pool de véhicules»
L’échange d’expériences et l’étude commune de l’offre ont pu avoir lieu au début de cette semaine, lors d’une rencontre qui a réuni à Lyon, plusieurs communautés urbaines, un département, plusieurs villes. Les responsables de transport et de logistiques ont rencontré des représentants de constructeurs et de distributeurs. Hervé Renucci explique que la C1 a été jugée très intéressante car elle n’émet que 109 grammes de CO2 par kilomètre et roule à l’essence, en restant donc peu émettrice de particules et de NOX. Certains des dix constructeurs invités ont présenté des solutions très innovantes comme IVECO et un fourgon hybride capable de consommer seulement 10 litres de gasoil aux 100 kilomètres en ville contre 18 pour d’autres véhicules. Des véhicules capables de rouler au carburant fossile comme avec des agrocarburants ont été étudiés, comme aussi des véhicules électriques de Toyota ou de Honda ou des véhicules de constructeurs moins connus.
Une certitude: le renouvellement de la flotte du Grand Lyon va se poursuivre et avec lui, la réduction des émissions polluantes et des économies de fonds publics.
