La hausse du prix du bois fait grimper le prix des forêts

La crise financière de fin 2008 n’a pas affecté le dynamisme du marché de la forêt, c’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Terres d’Europe-Scafr, la Fédération Nationale des Safer et la Société Forestière, filiale de la Caisse des Dépôts et Consignation spécialisée dans la gestion forestière.


La bonne tenue du marché des transactions s’explique par le fait que forêt complète la gamme des supports accessibles aux investisseurs, des mesures fiscales venant compléter l’intérêt des investissements. Seule une diminution conjonctuelle des prix du bois peut atténuer la rentabilité des placements forestiers.


Le marché français de la forêt a confirmé en 2008 son dynamisme, avec des prix en progression, un volume d’échange élevé et une valeur globale qui se maintient par rapport à 2007. Ces tendances ne semblent pas infléchies en dépit de la crise survenue au dernier trimestre de 2008.


Hausse moyenne de 7,1% en 2008


En hausse en moyenne de 7,1 % en 2008, le prix des forêts poursuit une progression commencée dès 1997, avec une progression de 76,3 % en dix ans. En 2008, 14 000 transactions ont porté sur 118 000 ha. Ce volume d’échange très élevé se rapproche des sommets enregistrés en 1990. Quelques transactions exceptionnelles ont représenté à elles seules près de 15 % de sa valeur totale du marché. Hors transactions exceptionnelles le marché s’élève à 1,1 milliard d’euros, le même niveau qu’en 2007.


L’augmentation du prix des forêts non bâties compense la diminution de la valeur globale des biens bâtis. Cette progression est liée à la hausse conjuguée du prix de la terre et du prix du bois au cours de ces dernières années. Malgré une baisse de 15 % en 2008, on estime à 30 % la progression globale du prix du bois depuis 2006. La hausse du prix du bois continue d’influencer positivement le prix des forêts. Les difficultés actuelles du secteur de la construction font peser pour 2009 des incertitudes sur l’évolution du prix du bois et ses effets sur le marché de la forêt.


La valeur des biens bâtis diminue, en raison de la récession du marché de l’immobilier urbain.Si la crise ne s’est pas répercutée sur le nombre de transactions bâties jusqu’à l’automne 2008, les indicateurs de la fin de l’année se sont révélés plus moroses.


De plus en plus de personnes morales


Les personnes morales privées toujours plus nombreuses parmi les acheteurs Celles-ci ont augmenté leur patrimoine en surface de 12 600 hectares. Leurs achats représentent plus du tiers des surfaces échangées .Les acquisitions réalisées par des agriculteurs augmentent de 4 000 hectares entre 2007 et 2008 et représentent 12 % du marché contre 9 % un an auparavant. Les personnes physiques non agricoles restent les premiers vendeurs, avec 85 % des transactions de biens forestiers et 62 % des surfaces.


Deux mesures fiscales votées à la fin de 2008 devraient soutenir l’investissement. A partir des revenus de 2009, les investisseurs réalisant des travaux forestiers bénéficieront d’une réduction d’impôt sur le revenu . Tous les porteurs de parts de groupements forestiers sont désormais traités sur un pied d’égalité au regard de l’ISF, que ceux-ci soit créés par apports en nature ou en espèces .


. michel.deprost@enviscope.com


Pour en savoir plus sur la Société Forestière: http://www.forestiere-cdc.fr/

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