Le 12 septembre 2013, l’ASN a prescrit à EDF de procéder à une surveillance renforcée des eaux souterraines du site de Tricastin pour déterminer les équipements à l’origine d’une présence anormale de tritium dans les eaux souterraines sous la centrale nucléaire. L’ASN demande la remise en conformité de ces équipements.
Le 6 août 2013, EDF avait déclaré à l’ASN une évolution anormale de l’activité volumique en tritium mesurée dans un piézomètre entre les îlots nucléaires des réacteurs n°2 et n°3 de la centrale du Tricastin.
Le 28 août 2013 une inspection de l’ASN a confirmé la présence anormale de tritium dans les eaux souterraines à l’intérieur de l’enceinte géotechnique en béton de la centrale, construite dans le sous-sol du site. Les eaux souterraines à l’intérieur de l’enceinte géotechnique sont régulièrement pompées de sorte que leur niveau reste inférieur à celui de la nappe phréatique environnante ce qui permet de protéger cette dernière.
Les inspecteurs de l’ASN ont constaté qu’EDF avait procédé à plusieurs mesures qui ont indiqué la présence d’un volume anormal de tritium. Ils ont constaté que les équipements à l’origine de cet écart ne sont à ce jour pas connus d’EDF.
Les inspecteurs de l’ASN ont constaté que les niveaux d’activité observés depuis le mois de juillet 2013 ne présentent pas d’enjeu significatif pour la santé et l’environnement.
Les centrales à eau pressurisée exploitées par EDF produisent du tritium, un isotope de l’hydrogène, par activation de certains éléments présents dans le circuit primaire mais également lors de la réaction nucléaire à l’intérieur des éléments de combustible.