Le dossier des gaz de schistes est bloqué en France, car comme d’autres débats, il n’a pas été envisagé dans la sérénité et avec rigueur. Le débat scientifique n’a pas été possible et les explorations n’ont pas été engagées pour connaitre les réalités.
« Il aurait fallu remuer quelques cailloux pour affiner les connaissances, car les structures géologiques qui renferment des gaz non conventionnels ont la même forme, « rappelle Olivier Appert, Président de l’IFP Energies Nouvelles.
Les élus eux-mêmes ont été paralysés et surtout motivés par des arrières pensées électorales, et se sont empressés de renoncer à tout débat de fond. C’est seulement depuis peu que l’office Parlementaire d’Evaluation des Choix scientifiques et Technologiques a commencé des auditions.
Plusieurs points pourraient faire évoluer le débat
La fracturation hydraulique déjà largement utilisée
La fracturation hydraulique a été fortement critiquée depuis deux ans. En fait cette technique est aussi utilisée pour fracturer des roches, dans le cadre de gisement géothermiques, Les risques sont les mêmes pour l’environnement, sans que personne ne s’en émeuvent. La fracturation hydraulique est interdite pour les seules recherches de gaz de schistes au nom de risques qi ne sont pas plus élevés pour les gaz de schistes que pour la géothermie.
Des risques sismiques
Les risques sismiques ont été surévalués. Le risque de micro séisme est évalué, mais il ne faut pas confondre micro séisme et tremblement de terre dévastateur. Le séisme constaté dans la région de Bâle à l’occasion d’un forage a été causé par la mobilisation d’une faille qui a bougé l’effet de l’énergie injecté lors des travaux
Le cadre juridique n’est pas le même
Le cadre juridique aux Etats Unis est différent des cadres juridiques européens. Le propriétaire du sol aux Etats Unis est aussi propriétaire du sous sol et peu creuser autant de forage qu’il souhaite. Les équipements de forage sont très nombreux et ces prestations sont d’accès facile.En France, c’est l’Etat qui est propriétaire du sous sol, et les autorisations d’exploitation sont étroitement surveillées. Les équipements de forages sont beaucoup moins nombreux en Europe qu’aux Etats Unis.
Se méfier des bulles
Il faut évidemment éviter en cas d’exploration les bulles spéculatives qui peuvent être créées par une exploitation pas suffisamment encadrée .La Pologne a connu quelques déceptions La vérification des données géologiques doit permettre de préciser les potentiels pour éviter des investissements hasardeux.
La sélection des sites, des projets risquerait de réduire fortement le nombre de forages. On est loin d’imagine des champs de derricks d’ailleurs doivent disparaitre une fois les tètes de puits installées.
Le débat sur les gaz de schistes pourrait évoluer vers une prise en compte maitrisée de cette ressource fossile, moins émettrice de gaz à effet de serre. Alors que les promoteurs des énergies renouvelables redoutent que les gaz de schistes soient un argument pour repousser la transition énergétique, d’autre pensent que les gaz de schistes, produit en France et en Europe, pourrait assurer une parie de la transition tout en contribuant à l’indépendance énergétique et en permettant l’accompagnement de la transition vers le renouvelables.
L’électricité des ENR intermittentes qui ne peut être stockée, doit être remplacée par de l’électricité produite par des installations au gaz… aujourd’hui importé, dont le bilan carbone est moins bon que celui d’un gaz local…