« La perspective d’une exploitation possible de notre sous-sol justifie de relancer les travaux de recherche afin de mieux connaître notre patrimoine géologique, qui demeure mal connu.”
La première phrase du rapport sur les techniques d’exploration des gaz de schistes, présenté ce jeudi par l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix scientifiques et Technologique lance un pavé dans la mare. Et provoque des réactions négatives de la part d’associations comme France Nature Environnement.
Les recherches, selon les Parlementaires, Députés et Sénateurs, sont nécessaires pour plusieurs raisons : évaluation des ressources en hydrocarbures, analyse de leur environnement : propriétés des roches-mères, présence de failles sismiques, connaissance du milieu hydrogéologique…
Une empreinte environnementale supérieure
Le rapport de l’OPECST rappelle que « La production d’hydrocarbures non conventionnels a incontestablement une empreinte environnementale supérieure à celle d’hydrocarbures conventionnels, en raison de la nécessité de forer de nombreux puits pour parvenir à une production rentable, et en conséquence de l’usage procédés de stimulation susceptibles de provoquer des dégâts environnementaux s’ils sont mal maîtrisés. »
Néanmoins, selon l’Office, les auditions établissent que les technologies sont disponibles pour maîtriser la fracturation. Des technologies permettent de réduire le nombre et l’ampleur des opérations de fracturation hydraulique, de réduire la consommation d’eau potable. Elles rendent possible l’élimination des produits chimiques mis en cause par les opposants, qui mettaient en avant des substances utilisées aux USA. Ces évolutions ont toutefois un coût, dans un contexte où la production d’hydrocarbures non conventionnels est par nature soumise à des conditions économiques critiques.
Toutes les compétences scientifiques en France
La France, souligne le rapport de l’Office, possède toutes les compétences scientifiques, techniques et industrielles pour créer une filière de fracturation propre. « A contrario, nos chercheurs et nos entreprises subissent une interdiction qui met à mal leurs compétences. Plus largement, c’est la compétitivité de toute une partie de l’industrie européenne qui est mise en danger par le retard pris dans le domaine des hydrocarbures non conventionnels »