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Des chercheurs de Grenoble et de Chambéry expliquent la disparition des glaciers d’Hawaï

Cela paraît lointain, mais les travaux sont utiles à la compréhension de l’évolution du climat! Des chercheurs de l’Université de Savoie et de l’Université Joseph Fourier ont trouvé les raisons de la fonte des glaciers hawaïens, plusieurs milliers d’année après le réchauffement du climat dans la région.


Des chercheurs du CNRS du Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CRPG) (CNRS), du Laboratoire de géodynamique des chaînes alpines (LGCA) (Université Grenoble 1/Université de Chambéry/CNRS) et du Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement (CEREGE) (CNRS/Université Aix-Marseille 3/Université Aix-Marseille 1/IRD) publient dans la revue Nature du jeudi 4 octobre une étude sur la disparition des glaciers de l’île d’Hawaï.



Le nom d’Hawaii est synonyme de chaleur tropicale. Mais il y a près de 20 millénaires, une calotte glaciaire vaste comme Paris s’étendait sur les sommets de l’ île du Pacifique. Des chercheurs du CNRS viennent de révéler une partie de son histoire levant une clef essentielle pour comprendre le fonctionnement climatique de la Terre au cours des cycles glaciaires du Quaternaire, période qui couvre les deux derniers millions d’années.

L’histoire de la calotte glaciaire d’Hawaï montre que les glaciers de l’île ont atteint leur maximum d’extension entre 19 000 et 16 000 ans. Ils ont persisté jusqu’à 15 000 ans, à environ 3500 mètres d’altitude. Les calculs indiquent qu’à cette époque l’atmosphère des sommets d’Hawaï était plus froide d’environ 7ºC qu’aujourd’hui et que ces conditions glaciaires ont persisté jusqu’à 15 000 ans.


Le Pacifique Sud s’est réchauffé depuis 18 000 ans. Mais les conditions favorables aux glaciers ont duré encore 3000 ans de plus, ce qui peut surprendre. Ce décalage suggère selon les chercheurs une connexion des masses d’air atmosphériques à grande échelle entre l’Atlantique Nord et le Pacifique central. Les chercheurs ont obtenu ce résultat grâce à la datation par 3He cosmogénique de moraines glaciaires abandonnées sur les flancs du Mauna Kea, un volcan de 4200 mètres aujourd’hui éteint. La mesure de l’Hélium cosmogénique, 3HE, est une méthode de datation des surfaces géomorphologiques qui consiste à mesurer la concentration d’éléments particuliers, les isotopes cosmogéniques (ici l’hélium 3), produits par le bombardement des particules cosmiques.


Le travail des chercheurs permettra d’améliorer les modèles atmosphériques utilisés pour appréhender les changements régionaux induits par le réchauffement climatique du XXIème siècle.


michel.deprost@free.fr


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