En quelques clics, en identifiant un type de cancer, puis en recherchant un pays, il est possible d’avoir des données actualisées sur les cancers dans le monde en 2008. Il est possible à chacun, de comparer la grande variété de situations à travers la planète. On peut ainsi constater les incidences différentes des différents types de cancer et de voir qu’entre pays développés et pays pauvres, la mortalité est souvent plus importante dans ces derniers, d’une manière dramatique.
Le Centre international de Recherche sur le Cancer ( CIRC) a annoncé le 1 er juin le lancement de GLOBOCAN 2008, un site qui apporte l’estimation la plus précise du ” fardeau mondial ” du cancer.
GLOBOCAN montre qu’en 2008 la majorité des 12,7 millions de nouveaux cas de cancer et des 7,6 millions de décès dus à cette maladie dans le monde sont survenus dans les pays en développement.
Les informations apportées par GLOBOCAN concernent 27 types spécifiques de cancer pour presque tous les pays ou territoires. Le Dr Christopher Wild, Directeur du CIRC, a déclaré : “Ces chiffres constituent l’estimation la plus précise peuvent être utilisés pour fixer les priorités de la lutte contre le cancer“
GLOBOCAN 2008 montre que la plus grande partie du fardeau du cancer survient dans les régions les moins développées. C’est vrai tant en termes d’incidence : 56 % des nouveaux cas de cancer sont survenus dans des régions en développement en 2008. C’est pour la mortalité : 63 % des décès. Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués dans le monde sont ceux du poumon (1,61 million de cas, soit 12,7 % du total), du sein (1,38 million de cas, soit 10,9 % du total) et le cancer côlorectal (1,23 million de cas, soit 9,7 % du total).
Les causes les plus fréquentes de décès sont le cancer du poumon (1,38 million de décès, soit 18,2 % du total), de l’estomac (0,74 million de décès, 9,7 %) et le cancer du foie (0,69 million de décès, soit 9,2 % du total).
Le cancer, rappelle le CIRC n’est ni rare, ni limité aux pays à ressources élevées. On comprend que le CIRC veut ainsi répondre à des assertions selon lesquelles le cancer serait une maladie due au développement ou à certains de ses effets (pollutions, pesticides, etc.)
On observe des différences frappantes dans le tableau du cancer d’une région à une autre”, a ajouté le Dr Wild. “Les cancers du col utérin et du foie sont beaucoup plus fréquents dans les régions en développement, tandis que ceux de la prostate et du côlon-rectum sont plus fréquents dans les régions développées”.
GLOBOCAN 2008 permet de prédire l’incidence du cancer et la mortalité pour les 20 prochaines années en fonction du vieillissement de la population et de la croissance démographique prévus. Ainsi, en supposant que les taux sous-jacents du cancer demeurent inchangés au cours des deux prochaines décennies, GLOBOCAN 2008 projette qu’en 2030, on comptera près de 21,4 millions de nouveaux cas diagnostiqués chaque année et on totalisera plus de 13,2 millions de décès par cancer.
