Grand Lyon : 450 millions pour une nouvelle usine d’incinération en 2019

Les déchets ménagers du Grand Lyon sont incinérés par deux usines. L’usine de de Lyon Nord est gérée par le biais d’une délégation de service public. L’usine de Lyon Sud est gérée en gestion directe. Ces deux usines se trouvent aux trois-quarts de leur durée de vie. Leur coût de remplacement est estimé à 450 M€, rappelle la Chambre régionale des Comptes de Rhône-Alpes dans son récent rapport sur la gestion du Grand Lyon.

 Le Grand Lyon prévoit de mettre en oeuvre un four à haut pouvoir calorifique pour incinérer des produits  aujourd’hui mis en décharge, notamment les encombrants de déchetterie et les déchets industriels banals.  Pour l’usine, un traitement architectural  pourrait accroitre  le coût de 30 à 40 %. La création de quais de transferts engendrerait un surenchérissement du coût des projets.

Un calendrier délicat

 La calendrier de construction  de ces infrastructures est une opération lourde. Il sera nécessaire de construire une première usine, opérationnelle dès 2019, pendant que les deux anciennes continueront à fonctionner. Le non-respect de cette échéance apparaît inenvisageable. Si la future usine n’était pas prête alors que les usines existantes cesseraient d’être en service, le Grand Lyon devrait faire traiter ses déchets ménagers  par d’autres collectivités. Il pourrait être confronté à d’éventuels refus d’accueil en centres de stockage extérieurs au Rhône. Si l’utilisation des deux centres d’incinération devait être interrompue avant la mise en service des futurs équipements, le Grand Lyon devrait faire face des frais de mise en décharge importants sur la quantité annuelle collectée d’environ 500 000 tonnes.

La mise en décharge pénalisante pour la production d’énergie

Une mise en décharge pénaliserait  la production de chaleur et d’électricité. Les centrales  actuelles alimentent des réseaux de chaleur et de production d’électricité.

Le  conseil de communauté a adopté en septembre 2011 une stratégie de traitement des déchets  qui prévoit de préserver la capacité de traitement des déchets. Les volumes incinérés dépendront des évolutions réglementaires. L’effort à consentir sur le recyclage des déchets devrait se traduire par une augmentation de 60 % du volume de collecte sélective en 2030 par rapport à aujourd’hui, avec des efforts notamment sur le verre et le plastique.

 Selon le Grand Lyon, ces questions de valorisation énergétique et réseau de chaleur justifient une évolution des compétences de la communauté urbaine qui prendrait ainsi la compétence « énergie ».

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