La fusion entre l’INRETS ( Institut National de recherche sur les Transports et leur Sécurité) et le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées ( LCPC) n’a pas été menée avec assez de concertation. C’est ce que pensent les organisations syndicales ( CGT, CFDT,SGEN CFDT, FO,Sud, et UNSA).
Sur le fond du rapprochement les organisations syndicales n’émettent pas trop de critiques. Elles ne mettent pas en cause la logique scientifique de rapprochement, mais dénoncent les objectifs d’économies.C’est évidemment l’approche de la réforme de l’Etat engagée depuis quelques années par le président de la République qui est visée. Les organisations syndicales estiment que les enjeux liés aux transports justifieraient un maintien des moyens. Elles insistent aussi sur la nécessaire autonomie des structures de recherche par rapport au ministère de l’Ecologie.
Mais les moyens de l’IFSTTAR ne devraient pas régresser par rapports aux moyens additionnés des deux établissements qui lui ont donné naissance. Ce sont les effectifs des services supports qui seront progressivement réduits. Et c’est sur ce point de la défense des emplois et des personnes que les syndicats insistent.
Ils veulent être davantage associés à la ” gouvernance”, source ” d’adhésion à un projet commun”. Ils défendent donc une certaine cogestion qui a été une tradition dans certains secteurs de la fonction publique française, où la prise en compte des intérêts des personnels a été mise en avant. La nouvelle approche mise en place par Hélène Jacquot-Guimbal infléchit le cap et replace au centre de la stratégie des notions d’efficacité, d’utilisation optimale des ressources budgétaires.