L’Institut du Génie de l’Environnement Ecodéveloppement ( IGEE) a vraiment développé au sein de l’Université Claude Bernard Lyon 1, une filière particulière, résolument orientée par sa fondatrice le professeur Yvette Bouvet vers la professionnalisation.Agnès Richaume Jolion, directrice, qui a succédé en 2007 à Yvette Bouvet, perpétue pour ainsi dire ce qui n’est pas encore une tradition, mais est déjà une culture.
Une culture faite d’exigence par rapport aux candidats, et ils sont nombreux qui frappent à la porte de l’IGEE. L’Institut a puis plusieurs années un recrutement national et 600 candidatures sont examinées en moyenne chaque année. Le recrutement est même devenu international, sans que l’Institut le claironne car il n’a guère besoin de faire une communication tapageuse.
Licence professionnelle
Les effectifs sont raisonnables, ajustés aux besoins des secteurs, aux entreprises qu’il est possible de trouver pour des études qui se déroulent essentiellement en alternance. Vingt deux étudiants sont admis en licence professionnelle, Protection de l’Environnement Spécialité Maîtrise des Pollutions et Nuisances dont 10 en apprentissage, un ou deux en contrat de professionnalisation. L’admission en Licence Pro n’est possible qu’avec deux années de licence sciences et technologies validée par 60 crédits ECTS.
Trente étudiants sont admis en Master 1, dont 17 en contrat de professionnalisation, et 32 en Master 2 Pro, Environnement et risques naturels, industriels et urbains dont 12 en apprentissage. L’objectif de la licence est d’apporter un double compétence dans les domaines suivants : eaux, déchets, sites et sols pollués, énergies, air, sécurité des installations, des biens et des personnes, diagnostics et gestion des risques.
Le Master Pro M2 forme des manageurs dirigeant « des services Environnement – Qualité – Sécurité des industries et collectivités, pratiquant les métiers de l’ingénierie en bureaux d’études, sociétés de services, capables d’initier et de porter les projets stratégiques des structures dans ces domaines ».
L’admission en licence professionnelle ne repose pas que sur les titres. Elle est réalisée après un entretien qui portent non seulement sur le projet professionnel, mais aussi sur la volonté de s’insérer dans la vie active immédiatement après l’obtention du diplôme. La licence professionnelle n’a pas été mise au point pour permettre une poursuite d’étude, même en Master professionnel. Un candidat qui hésite ou affiche une volonté de poursuite d’étude est plutôt écarté.
Reprise d’études
En revanche, l’IGEE ouvre tout à fait ses portes à des étudiants qui viennent reprendre des études. La Validation des Etudes Supérieures ou la Validation des Acquis de l’expérience sont des démarches tout à fait admises. Et un diplômé de Licence professionnel peut évidemment revenir sur les bancs de l’Institut après cinq années en entreprise.
A l’IGEE on travaille dans la discrétion. Le rythme de l’entreprise est rapidement pris. Tous les étudiants passent trois semaines à l’Institut et autant en entreprise. C’est évidemment le cas des étudiants en alternance véritable, des apprentis ( considérés comme étudiants en formation initiale), des étudiants en contrat de professionnalisation. Les étudiants en formation initiale sous statut « général » sont aussi soumis en quelque sorte au régime entreprise, avec des horaires stricts, et des missions précises au sein de l’université considérée comme un champ immense de missions. Les règles sont un peu rudes, mais rapidement acceptées et les étudiants comprennent rapidement l’intérêt d’un tel niveau d’exigence.
L’accent est mis sur la préparation du projet professionnel, sur la rigueur de la formation, avec un tutorat efficace, un livret d’accompagnement, un contact étroit avec les entreprises, des recherches d’emploi précoce. Les résultats sont là. « L’objectif d’un taux de placement de 80% dans les six mois est en général atteint. Il faut dire que l’IGEE a mis en place une association des anciens efficace.La majorité des étudiants s’intègre dans des entreprises de production, de 50 à 250 salariés, quelques uns dans des bureaux d’étude, dans des collectivités» explique Agnès Richaume.
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