Bruno Charles se réjouit de la proposition faite par EDF pour racheter l’entreprise Photowatt. Il faut sauver le seul constructeur de panneaux photovoltaïques français qui maitrise l’intégralité du processus de fabrication, depuis le traitement du silicium jusqu’au montage des panneaux.

Mais l’exploitation politique qui en est faite par Nicolas Sarkozy est d’autant plus malvenue que c’est le moratoire sur le photovoltaïque décidé par l’actuel gouvernement qui a donné le coup de grâce à Photowatt.

Et faire un coup ne suffit pas : il faut une politique de fond, cohérente et stable.

Les objectifs du plan climat-énergie du Grand Lyon, voté lundi soir au conseil communautaire, en matière de développement des énergies renouvelables sont suffisants pour donner du travail aux entreprises locales pendant plusieurs années.

Bruno Charles appelle l’Etat et la commission européenne à créer un label de qualité environnementale et sociale, pour que nous puissions acheter des panneaux photovoltaïques fabriqués localement, par exemple chez Photowatt ou Bosch dans la région lyonnaise – ou au moins produit en Europe, plutôt que dans les pays qui font du dumping écologique et social.

La création d’un tel label de qualité est nécessaire  pour que les collectivités, à travers leurs appels d’offres publics, puissent soutenir les producteurs locaux sans se placer dans l’illégalité.

Les collectivités, à travers les plans climat-énergie, peuvent tirer le marché du photovoltaïque vers le haut. Encore faut-il que l’Etat fasse son travail et ne se contente pas d’un coup éphémère .