” La CFDT enregistre que l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a fait son travail d’expertise, et a rendu des conclusions motivées, suite à l’incident de rejets incontrôlés dans l’environnement de la station de traitement des effluents uranifères de Socatri. L’impact environnemental est réel, même si l’impact sanitaire serait, dans l’état actuel des connaissances, négligeable selon les autorités.
La Préfecture du Vaucluse a rapidement pris des mesures conservatoires en interdisant, le puisage dans les ouvrages privés, l’irrigation des cultures, la pêche, la baignade. A ce jour (1)toutes les contraintes ne sont pas levées.
Dans sa communication à l’issue de l’inspection, l’autorité de sureté a pointé :
– Des conditions d’exploitation lors de l’incident présentant des irrégularités.
– Des lacunes en matière d’information vers les Pouvoirs Publics
– La fragilité de l’organisation.
La CFDT a toujours défendu la transparence des informations et porte depuis de nombreux mois, notamment en interne dans les CHSCT du site du Tricastin, le constat de la défaillance del’organisation du travail. Pour la CFDT, au-delà de l’évènement, la restructuration du Tricastin qui s’annonce, même si elle ne concerne pas directement la Socatri, aggravée par le développement anarchique de la sous-traitance, ne va pas dans le sens de la maîtrise des procédés.
C’est aujourd’hui à la Commission Locale d’Information (CLI) d’utiliser les moyens légaux et légitimes, en particulier en matière d’information des parties prenantes, prévus par la loi sur la transparence nucléaire afin de mieux informer les populations et d’éviter les emballements médiatiques qui nuisent à tous.
Pour la FGMM-CFDT, notre conception de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) demande l’implication des Institutions Représentatives du Personnel (IRP) dans l’organisation du travail, notamment par le biais des CHSCT et approuve l’initiative du ministre de l’écologie et de l’énergie d’analyser des nappes phréatiques autour des centrales. Nous réaffirmons notre soutien et notre confiance aux salariés d’AREVA et à leur culture de sûreté nucléaire“