Influenza aviaire : le confinement touche aussi les oiseaux et volailles

Une influenza aviaire sévit actuellement aux Pays-Bas, dans des zones connues comme couloirs de migration. Bien qu’encore indemne, la France entend prévenir tout risque de propagation du virus, aussi le ministère de l’Agriculture a décidé de relever le niveau de risque de « négligeable » à « modéré ».

En Auvergne-Rhône-Alpes, les zones à risque particulier sont concentrées dans les zones humides fréquentées par les oiseaux migrateurs, principalement la plaine du Forez, la Dombes, les bordures du Rhône et de la Saône.

Le virus influenza aviaire hautement pathogène H5N8 a été détecté le 20 octobre sur deux cygnes tuberculés aux Pays-Bas. De nouvelles détections dans l’avifaune sauvage migratrice sont en cours de confirmation dans ce pays. Les cas détectés se situent à environ 200 kilomètres de la frontière française et dans des zones connues comme couloirs de migration.

A ce jour, la France est indemne d’influenza aviaire mais pour prévenir tout risque de propagation du virus le Ministre de l’Agriculture a décidé, après concertation avec les opérateurs des filières concernées et de la Fédération nationale des chasseurs, de relever le niveau de risque de « négligeable » à « modéré », dans l’arrêté du 23 octobre.
Le passage au niveau de risque modéré impose la mise en place de mesures visant à protéger les élevages avicoles et à renforcer la surveillance dans l’avifaune.
À compter du 26 octobre 2020, selon la commune dans laquelle un propriétaire détient ses oiseaux, deux situations sont possibles.

Mesures hors zones à risque

Dans les communes qui ne sont pas situées en zone à risque particulier (ZRP) vis-à-vis de l’influenza aviaire hautement pathogène, les règles générales de biosécurité, inchangées, s’appliquent pour tout détenteur d’oiseaux et sont rappelées ci-dessous : surveillance quotidienne des oiseaux ; hébergement des volailles dans des enclos fermés en séparant les canards des autres volailles ; distribution de toute nourriture et d’eau à l’intérieur. L’utilisation des eaux de surface pour le nettoyage et l’abreuvement des animaux est interdite. Les aliments et les litières doivent être protégés, des fientes ou fumiers non assainis devant pas être épandues.  Les élevages professionnels doivent mettre en place un plan de biosécurité et suivre une formation.

Pour les chasseurs, les lâchers de gibiers originaires d’une zone à risque particulier sont interdits sauf dérogation. Les rassemblements d’oiseaux sont réglementés.

Mesures en zones à risque

Dans les communes situées en ZRP vis-à-vis de l’influenza aviaire hautement pathogène, des mesures de biosécurité renforcées sont obligatoires et s’ajoutent aux mesures générales précitées. En Auvergne-Rhône-Alpes, il s’agit des zones humides fréquentées par les oiseaux migrateurs, principalement la plaine du Forez, la Dombes, les bordures du Rhône et de la Saône. Les oiseaux, quelle que soit leur espèce, doivent être confinés ou protégés par des filets sur les parcours extérieurs ; les éleveurs professionnels qui ne peuvent pas répondre au confinement ou être protégés par des filets peuvent bénéficier d’une dérogation sous réserve de mettre en oeuvre des mesures de biosécurité alternatives validées par une visite vétérinaire. Cette visite est à l’initiative et à la charge des éleveurs ;lLes élevages non professionnels (basses-cours) ne peuvent pas bénéficier d’une dérogation à la claustration ou à la protection par des filets de leurs volailles ; les rassemblements de volailles sont interdits ; la sortie d’oiseaux pour participer à des rassemblements d’oiseaux hors de ces communes est interdite ; les transports et lâchers de gibiers sont interdits sauf dérogation ; les transports et utilisation d’appelants sont interdits.

La non application par tout détenteur d’oiseaux des mesures de confinement ou de protection par des filets constitue une infraction à l’article R.228-1 du CRPM et est puni de la peine d’amende prévue pour les contraventions de la 4e classe (750 euros).

L’influenza aviaire hautement pathogène est une maladie animale infectieuse, virale, très contagieuse, qui affecte les oiseaux. La consommation de viande et oeufs ne présente pas de risque pour l’homme.

En cas d’oiseaux morts de manière subite et inexpliquée dans une basse cour, les consignes sont de conserver les cadavres en les isolant et en les protégeant, d’interdire l’accès à la basse cour à toute personne ou animal ; contacter au plus vite un vétérinaire ou la Direction Départementale de la Protection des Populations.

 

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