Le Grenelle de l’Environnement pas plus qu’il n’infléchit les projets d’infrastructures routières et autoroutières dans les Alpes n’‘infléchit les projets dans l’agglomération lyonnaise.
Les associations de défense de l’Environnement et des associations d’usagers des transports
qui se sont rencontrées samedi 26 janvier à Lyon à l’initiative de France Nature Environnement ( FNE) et de la FNAUT ( Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports) ont dressé le constat des projets en cours devant les responsables des associations, Michel Dubromel, d’Alsace Nature, pour FNE, etJean Sivardière, président de la FNAUT.
Arrivée de l’A 89 à Lyon: un accroissement de la circulation
Des projets continuent à cerner l’agglomération lyonnaise. Les associations considèrent que l’autoroute A 89 ( Balbigny) est « partie », mais critiquent comme récemment les élus du Conseil général du Rhône, la construction d’un tronçon d’autoroute reliant La Tour de Salvagny ,point d’arrivée de l’A 89, à l’autoroute A 6, à la hauteur de Limonest. Cette autoroute accroîtrait le trafic autoroutier dans le centre de Lyon notamment sous le tunnel de Fourvière. Dans un second temps, une autre section relierait l’A 6 à l’A 46, rocade de contournement Est de l’agglomération lyonnaise, en coupant la plaine des Chères, au nord de Lyon.
Du côté de l’Ouest de Lyon, d’autres projets restent menaçants, comme le Tronçon Ouest du Périphérique ( TOP) destiné à drainer le trafic local autour de l’agglomération. Reste aussi menaçant le Contournement Ouest de Lyon ( COL) souhaité par l’Etat, mais refusé par de nombreux élus et par l’Association de Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais ( ASCL). Les associations déplorent le fait que le préfet accélère le mouvement.
Accord entre l’Est et l’Ouest
Si un temps les associations de l’Ouest lyonnais et les associations de l’Est étaient opposées, s’accusant de rejeter les infrastructures de l’autre côté de l’agglomération les divisions sont dépassées. A l’Est et à l’Ouest la même opposition s’élève contre la multiplication des « aspirateurs à voitures ».
Car à l’Est de Lyon, plusieurs infrastructures sont aussi programmées. C’est le cas d’une autoroute ( A 432) reliant la Boisse aux Echets ( sur la rocade Est) pour favoriser l’arrivée des flux venant de Paris vers la future A 48, qui reliera Ambérieu ( Ain) à Coiranne ( Isère) à la hauteur de l’échangeur , sur l’A 43 qui devrait être passée à deux fois quatre voies. Pour cet élargissement, la déclaration d’utilité publique ( DUP) est prête à être décidée.
Il ne faut pas oublier l’A 45, Lyon-Saint-Etienne, dont la construction a été confirmée par le Premier Ministre en décembre. Cette autoroute, devrait, outre la dégradation de paysages, de zones agricoles, de zones d’habitations, entraîner un accroissement du trafic, donc de la consommation et des émissions de gaz à effet de serre. Elle entraînera aussi un accroissement des trafics entrant à Lyon par l’A 450 elle-même saturée.
Pas d’évaluation des émissions
A ces infrastructures assez extérieures s’ajoutent des infrastructures dans l’agglomération. C’est ainsi que le Boulevard Urbain Est ( BUE), de Vaulx-en-Velin à Bron, comprendra plusieurs sections qui accroîtront le trafic. Enfin la construction du Grand Stade de l’OL et de sa zone d’activité, près de la Rocade Est, sans transports en commun devrait augmenter le trafic de voitures.
Bien sûr, pour aucun de ces projets ne sont prises en compte les émissions supplémentaires, la consommation d’énergie, les nuisances de fond. Les associations se trouvent d’autant plus désarmées que toutes les procédures sont saucissonnées : découpage dans le temps, découpage géographiques, émiettement des sections, coup par coup. Les associations plutôt que d’user leurs forces dans des recours ponctuels, entendent argumenter d’une manière globale.
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