L’analyse en ligne des processus chimiques permet es progrès en rendement, en sécurité, en énergie. Le projet INOVAL, labellisé par le Pôle de compétitivité AXELERA a lancé des innovations reprises par l’Institut des Energies décarbonées et des Ecotechnologies de Lyon (IDEEL).
Dans un réacteur chimique, le jeu des atomes et des molécules est très rapide. Il est anticipé en laboratoire au moment de la mise au point des réactions nécessaires pour produire des substances déterminées. Mais le déroulement de la réaction doit être suivi en cours de production, pour vérifier que tout se passe comme prévu, et préparer d’éventuelles corrections, augmenter une température ou modifier le milieu en ajoutant telles ou telles molécules.
L’analyse industrielle est indispensable. Pour être efficace, elle doit être menée rapidement, en réduisant le temps entre le processus au cœur du réacteur et l’analyse. Longtemps l’analyse a été réalisée en extrayant du réacteur des éléments envoyés en laboratoire puis, les éléments ont été traités dans des analyseurs situés près des réacteurs. Mais là encore, un temps précieux était perdu pour suivre au mieux les phénomènes.
Analyser en ligne
L’analyse en ligne, permet de capter les informations au cœur des réactions. « L’analyse en ligne permet de raccourcir les délais, d’obtenir les informations immédiatement » explique Franck Baco Antoniali, responsable du département Analyse industrielle à l’IDEEL.
Des projets d’amélioration d’analyse en ligne ont été portés par le programme INOVAL, qui a bénéficié d’un budget global de 9,8 M€, rassemblé 5 PME, 4 groupes industriels, 2 EPIC et 2 centres de recherche académiques. Piloté par l’IFP et ARKEMA. Labellisé par AXELERA, INOVAL a réuni aussi Lyon 1, l’Ecole des Mines de Saint Etienne. « Les liens ont vraiment été resserrés entre les besoins des entreprises et la recherche, en permettant d’orienter plus précisément les travaux des chercheurs. On peut dire qu’INOVAL a permis d’obtenir un niveau de compétence remarquable au niveau international » affirme Franck Baco Antoniali.
Ces liens entreprises-recherche ont permis de développer des thèses, ce qui n’avait jamais été réalisé. Le Pr Randon, de l’Université Lyon 1 a déposé en septembre 2014, un projet de Mastère spécialisé Erasmus, porté par Lyon 1, qui réunit aussi l’Université Tartou en Estonie, l’université Uppsala en Suède et l’Université finlandaise de ?
IDEEL de son côté a créé un département d’analyse industrielle, pour développer des travaux dans une optique plus économique. Les recherches ont permis à des PME spécialisées de mettre au point des capteurs, en renforçant la qualité et l’intérêt commercial de ces produits par le contexte industriel de leur conception. Les instrumentalistes engagés dans ces innovations ont raccourci leur accès au marché. Les utilisateurs ont disposé d’outils opérationnels. Et IDEEL, qui a porté ces développements a pu en retirer des revenus sous forme de brevets. L’Institut d’Energie décarbonnée a ainsi rempli sa mission de soutien à l’innovation permettant un autofinancement croissant et une diminution régulière des soutiens publics.