Le groupe Grenoble-INP (1) teste depuis cette rentrée universitaire une nouvelle formation initiale post master en un an intitulée “Biorefinery: bioenergy, bioproducts and biomaterials” qui sera aussi proposée à partir de la rentrée 2012 en formation continue.
Cette formation s’adresse à une vingtaine d’étudiants, dont la moitié d’étrangers, déjà titulaires d’un diplôme d’ingénieur ou d’un master 2 scientifique, de préférence en chimie, génie des procédés ou agronomie.
Grenoble-INP-PAGORA (ex EFPG, Ecole Française de Papeterie et des Industries Graphiques) qui pilote cette formation est une des écoles d’ingénieurs les plus en pointe en France pour les bio-matériaux et les bio-produits. Notamment pour les polymères issus de la biomasse destinés à la production d’emballages et de contenants de toutes sortes.
Bio-matériaux de deuxième génération
Ces biomatériaux dits “de première génération”, sont essentiellement produits à partir de biomasse alimentaire, comme le blé ou l’amidon. Or il est impensable que l’on puisse continuer durablement à produire des substituts du pétrole (biocarburants ou bio-plastiques par exemple) à partir de productions agricoles alimentaires.
L’un des grands enjeux de demain est donc de s’orienter vers les bio-matériaux de deuxième génération, issus du bois ou d’autres végétaux non alimentaires, ce que l’on appelle la bio masse ligno-cellulosique. Comme les papetiers pratiquent depuis toujours la chimie de la bio-cellulose, il était parfaitement logique que Grenoble-INP-Pagora, qui dispose d’un laboratoire de recherche d’une centaine de personnes, se lance sur ce créneau.
La production de bio-matériaux à partir de bio-masse ligno-cellulosique présente de nombreux avantages. Elle est neutre quant aux rejets de CO2 et de GES ( Gaz à effet de serre). Elle économise un pétrole de plus en plus cher (certains plastiques par exemple risquent de ne plus être du tout rentables pour l’industrie si on continue à les produire à partir de pétrole) . Enfin elle répond bien aux attentes marketing d’un nombre croissant d’industriels, de plus en plus à l’écoute de leurs clients et consommateurs.
La nouvelle formation “Biorefinery” comprend environ 300 heures d’enseignement académique dispensé d’octobre à février par les enseignants et chercheurs du groupe Grenoble-INP mais aussi par des experts de l’Institut Français du Pétrole, du CEA, de l’Université de Nancy ou du monde industriel, suivie de mars à août par un projet de fin d’étude en laboratoire de recherche à mener par chaque étudiant.
henricolomb@wanadoo.fr
(1) ex “INPG” , Institut National Polytechnique de Grenoble, réunissant désormais six écoles délivrant chaque année plus de mille diplômes d’ingénieurs.
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