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Les chercheurs de l’INRETS font des propositions pour des transports durables

Le chemin est parfois long entre les travaux des chercheurs et les solutions. L’Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité ( INRETS) a profité du Grenelle de l’Environnement pour prendre un raccourci et faire des propositions. Début octobre, les chercheurs ont présenté leurs solutions. La Direction Générale et la Direction Scientifique de l’INRETS, ont rédigé ces propositions qui peuvent être lues sur le site de l’Institut ( www.inrets.fr)



Les responsables de l’INRETS fixent d’abord les priorités pour éviter qu’on n’agisse pas dans le désordre. Pour eux, il faut d’abord économiser les énergies fossiles et réduire les émissions de gaz à effet de serre dont le niveau doit être ramené en 2020 à celui de 1990.


L’Institut avance ensuite plusieurs types de propositions, sans mettre en avant la seule technologie. C’est une approche globale différente qu’ils avancent, une approche pas seulement technique, mais une organisation différente des territoires.



Gestion de proximité



Ils pensent qu’une gestion de proximité serait plus efficace pour coordonner transports et organisation des villes. Un transfert des pouvoirs de police de la circulation aux communautés urbaines et aux communautés d’agglomérations permettrait de donner une


cohérence à la circulation des véhicules


de transport de marchandises. Il faudrait aussi attribuer une compétence réglementaire d’urbanisme logistique à une commission de niveau régional ou départemental. Cette


commission veillerait à la cohérence régionale des implantations


d’entrepôts et de plates-formes en lien avec les documents de planification existants


(dont les SCOT et les PADD) et l’accessibilité à des réseaux fluviaux ou ferroviaires. Elle pourrait même prendre en charge les autorisations d’installations classées.




Réduire la vitesse des poids lourds


pour favoriser le transfert





L’INRETS propose de doublerla part modale du fret non routier, sur le rail ou la voie d’eau . Cela suppose des efforts financiers nationaux concentrés sur les corridors les plus pertinents, en particulier ceux qui ont une entrée portuaire, ce qui est le cas d’itinéraires menant à l’axe Rhône-Saône. Les marchandises pourraient plus facilement aller sur des bateaux. Des investissements sont ponctuellement nécessaires en certains points


critiques, par exemple pour la traversée ferroviaire de Lyon.


Pour transférer de la route vers le rail ou la voie d’eau, il faut aussi rogner quelques avantages indûs du camion. Le transport routier ne doit plus bénéficier plus d’une vitesse élevée qui lui confère sa compétitivité. L’INRETS propose donc une réduction de la vitesse maximale des poids lourds, une mesure qui a l’avantage de pouvoir être appliquéeà très court terme. L’effet sur les émissions est difficilement quantifiable, mais les retombées positives sont évidentes : moins de pollution, amélioration de la sécurité, diminution du bruit, diminution de la consommation, incitation au transfert modal. L’INRETS suggère aussi l’affichage de l’émission de CO2 pour chaque prestation de transport qui permettrait une meilleure information et sensibilisation.Une éco redevance serait aussi efficace.




Stop-start booster récupérateur d’énergie au freinage





Les propositions de l’INRETS n’excluent pas des avancées technologiques. Les scientifiques rappellent que la fonction “Stop-Start-Booster-Récupérateur d’énergie au freinage“ peut apporter en ville entre 10 à 20% de réduction de consommation et une réduction de


l’émission de polluants. Certaines flottes devraient bénéficier rapidement de cette amélioration, par exemple les taxis, les véhicules de livraison.


Les outils financiers ne sont pas exclus de la panoplie. Au-delà d’une éco-pastille (sur un véhicule neuf), les responsables de l’INRETS préconisent une écovignette, c’est à dire une taxe annuelle sur tous les véhicules en circulation selon leur bilan CO2, et éventuellement particules, composés organiques volatiles, et NO2.


Il faudrait faire payer son prix au transport aérien “Toute action visant à rétablir le vrai coût du transport aérien et à limiter les subventions au trafic dit « low cost » est pertinente”



Mais c’est globalement qu’il faut être prêt à payer plus cher l’énergie. Plutôt


qu’une taxe progressive les travaux de l’INRETS suggèrent une augmentation lente et progressive du prix final à la consommation du carburant. Le plus efficace serait une augmentation du prix à la pompe de l’ordre quelques centimes par litre et par an.” Faire identifier et agir sur le coût global est la seule façon que le signal prix soit clair et permette aux ménages d’anticiper leurs choix, notamment de localisation“.



michel.deprost@free.fr


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