Le débat sur la transition énergétique a témoigné d’une forte volonté de la part de certains participants de s’impliquer au niveau local pour les énergies renouvelables ( solaire, éolien, etc). La Région Rhône-Alpes a d’ailleurs depuis créé une société pour permettre de telles initiatives. Rhône-Alpes Energie Environnement (RAEE) a lancé un programme de soutien à des centrales photovoltaïques villageoises.
On est loin cependant en France, de la dynamique observée dans plusieurs pays d’Europe du Nord, de culture plus coopérative et plus décentralisée, moins étatique. Les initiatives citoyennes ou locales y sont nombreuses au niveau des lander ou des municipalités. Des initiatives nombreuses sont portées par des coopératives, par des agriculteurs. Les projets participatifs portent une partie de la transition énergétique dans des pays comme l’Allemagne où la moitié de la capacité des énergies renouvelables est détenue directement par les citoyens.
En France les initiatives locales ou régionales ont du mal à émerger comme les initatives associatives ou coopératives, qui restent marginales. Les raisons sont culturelles, mais dépendent aussi du contexte réglementaire et financier, moins favorable.
Ce décalage est d’autant plus regrettable que pour 90 % des Français, les énergies renouvelables constituent la source d’énergie du futur. Les Français sont aussi intéressés par le financement participatif.
L’analyse comparative montre que ces obstacles règlementaires peuvent faire l’objet d’ajustements rapides et à coût faible voire nul pour l’État. La participation citoyenne réduit les coûts des projets, en réduisant les oppositions et les délais. La participation entraine une prise de conscience des enjeux environnementaux, et de la dimension financière des projets. Elle permet des investissements et des bénéfices pour l’économie des territoires et l’emploi.
Les engagements du Président de la République sont une réduction du nucléaire à 50% du mix éclectique en 2025. La France a pris l’engagement européen de 23% de renouvelables dans la consommation d’énergie en 2020 et de 40% d’énergie finale en 2030. L’objectif visé dans le secteur électrique est de 27 % en 2020.
En termes de capacités installées, la trajectoire actuelle prévoit 5 400 MW pour le solaire, pour 3 500 MW en 2012 et 25 000 MW pour l’éolien pour 7 500 MW en 2012. Les spécialistes admettent que les engagements ne seront pas tenus.
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Etude de l’IDDRI sur l’investissement citoyens dans les projets énergétiques


